BERLIN (Reuters) - Angela Merkel a qualifié lundi de "fardeau" pour les usagers et les entreprises une grève d'une semaine des conducteurs de train qui a débuté lundi en Allemagne, la chancelière exhortant les syndicats et la Deutsche Bahn à mettre fin rapidement au conflit.
La dernière grève en date dans le conflit qui oppose la GDL, syndicat des conducteurs de locomotives, à la Deutsche Bahn au sujet des conditions de travail a débuté pour les trains de marchandises et s'étendra mardi aux trains de passagers. Le mouvement doit durer jusqu'à dimanche.
"La grève est un droit en Allemagne mais je n'en pense pas moins que ces grèves représentent un lourd fardeau pour de nombreuses personnes et de nombreuses entreprises", a dit Angela Merkel lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre tchèque, en visite en Allemagne.
"Les personnes responsables doivent faire en sorte qu'une issue à ce conflit soit trouvée le plus rapidement possible", a-t-elle ajouté.
Le conflit pourrait coûter 500 millions d'euros à l'économie du pays, estime la fédération allemande des chambres de commerce (DIHK).
La grève pourrait créer des problèmes d'approvisionnement pour les entreprises allemandes, s'inquiète le président de la DIHK, Eric Schweitzer. Les industries chimique et sidérurgique, très dépendantes du rail, devraient souffrir particulièrement.
Pour Andreas Rees, analyste chez Unicredit (MILAN:CRDI), la grève pourrait amputer de 0,1 point de pourcentage la croissance du produit intérieur brut de l'Allemagne au deuxième trimestre, qu'il prédit autour de 0,5%.
(Noah Barkin, Rene Wagner et Tom Käckenhoff, Patrick Vignal pour le service français)