Quel rallye, quel finish ! La séance s'achève sur une hausse de +1,3% sur le Dow Jones à 16.700Pts, +1,15% sur le 'S&P' à 1.952 et une hausse plus modeste de +0,9% du Nasdaq.
Les indices US ont grimpé comme des funiculaires durant 90% de la séance, sans jamais recéder un pouce de terrain, signant ainsi le travail implacable des 'algos'.
Les raisons de se lancer dans un ramassage forcené des actions étaient quasiment absentes depuis 48H: qu'à cela ne tienne, voici que tombaient à point nommé de nouvelles 'rumeurs' de réunion de l'OPEP (à la mi-séance).
C'est le Ministre vénézuélien du pétrole qui appelle à un Nième sommet de l'OPEP pour stabiliser les prix.
Les marchés oublient allègrement les déclarations de Mr Al-Naimi (Ministre Saoudien du pétrole) à Houston mardi qui démentait la possibilité de voir l'Arabie participer à une réduction de la production (les iraniens jugeant cette hypothèse 'risible').
Remarquons que ces 'rumeurs' (qui deviennent répétitives) se répandent fort opportunément alors que les indices grimpaient depuis quelques heures sans raisons apparentes... et à contrecourant du baril qui rechutait lourdement vers 31$ en fin d'après-midi (avant de finir miraculeusement au-dessus des 33$ deux heures plus tard).
Bien entendu, ce levier ne fonctionne que parce que l'évolution des indices est totalement corrélé à celui des cours de l'or noir: le marché se moque bien que la remontée du 'WTI' soit liée aux perspectives de croissance réelles, lesquelles sont unanimement revues à la baisse par le FMI, l'OCDE, Moody's, etc.
Et la hausse des indices boursiers qui se déroule 'dans le vide' (les vendeurs se mettent 'off' mais les acheteurs majeurs tels que les fonds de pension sont également absents) démontre qu'elle est orchestrée par les 'initiés', voir directement 'sur ordre' de la FED.
Elle peut en effet injecter à tout moment -et à toute heure du jour- de l'argent dans le système bancaire US via les 'POMO' et les 'OMOS': ce n'est plus du 'QE' à proprement parler, mais 'l'effet booster' est le même sur les actifs financiarisés.
Avec cet argent tombé du ciel, les 'algos' des intermédiaires systémiques de Wall Street (ceux qui ont un accès direct aux liquidités de la FED)peuvent écraser tout ce qui leur résiste, et créer de la hausse là où il devrait y avoir logiquement de la consolidation.
Il n'est d'ailleurs pas impossible que ce soient ces mêmes intermédiaires soucieux d'interdire tout repli incontrôlé des marchés qui achètent eux mêmes du pétrole quand sa rechute engendre du stress et des questionnements sur la soutenabilité de l'endettement des exploitants de 'shale oil'.
Les principaux acteurs du secteur de l'énergie ont fini -c'est à peine croyable vu l'envolée de 2$ en ligne droite du WTI vers 33$- soit inchangés, soit en repli.
Les opérateurs pouvaient également tenter de se rassurer avec la longue interview de James Bullard (membre votant de la FED) sur CNBC.
Le président de la FED de Saint Louis ne voit pas de récession poindre à l'horizon, ni de risque systémique concernant le crédit.
Il a tenté de convaincre ses auditeurs que lui et ses collègues n'ont pas calendrier de hausse de taux comme c'était le cas en 2006/2007 et qu'il serait 'avisé' de patienter jusqu'à ce que les conditions économiques s'améliorent.
C'est peut-être ce qui est en train d'arriver puisque les commandes de biens durables ont grimpé de +4,9% (au lieu de +3% anticipé après la forte baisse de -4,6% en décembre).
Une performance qui semble de bon augure pour les perspectives industrielles américaines.
Le Département du Commerce a ainsi fait état d'une hausse soutenue des commandes aéronautiques et même hors défense, la hausse atteint +3,9%... et +1,8% hors 'transport'.
Petit bémol avec les chiffres hebdomadaires du chômage: le Département américain du Travail a recensé 272.000 nouveaux inscrits lors de la semaine close le 20 février, soit 10.000 de plus qu'au précédent pointage (chiffre non révisé).
S'agissant des valeurs cotées, les locomotives de la hausse ne furent -curieusement- pas les pétrolières, malgré le spectaculaire rebond du baril: Chevron (N:CVX) a fini inchangé, Exxon grappille +0,3%, Chesapeake (N:CHK) replonge de -4,5%, Consol Energy de -4%, Natl.Oilwell de -2,1%, le conglomérat Freeport Mc Moran (N:FCX) recule de -1,2%... et le géant des services pétroliers Halliburton -qui va licencier 5.000 salariés en plus- a fini inchangé
Le 'S&P' a bénéficié du ramassage sur United Techno +4,8%, Delphi +4,4%, Allergan +4,1%, Adobe et Morgan Stanley (N:MS) +3,9%, Nike +3,3%, Netflix +3,2%, Mattel +2,5%.
Aucune logique sectorielle et aucun lien avec le pétrole ou l'envol surprise des commandes de biens durables dans l'industrie dans ces hausses du jour.
Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Les indices US ont grimpé comme des funiculaires durant 90% de la séance, sans jamais recéder un pouce de terrain, signant ainsi le travail implacable des 'algos'.
Les raisons de se lancer dans un ramassage forcené des actions étaient quasiment absentes depuis 48H: qu'à cela ne tienne, voici que tombaient à point nommé de nouvelles 'rumeurs' de réunion de l'OPEP (à la mi-séance).
C'est le Ministre vénézuélien du pétrole qui appelle à un Nième sommet de l'OPEP pour stabiliser les prix.
Les marchés oublient allègrement les déclarations de Mr Al-Naimi (Ministre Saoudien du pétrole) à Houston mardi qui démentait la possibilité de voir l'Arabie participer à une réduction de la production (les iraniens jugeant cette hypothèse 'risible').
Remarquons que ces 'rumeurs' (qui deviennent répétitives) se répandent fort opportunément alors que les indices grimpaient depuis quelques heures sans raisons apparentes... et à contrecourant du baril qui rechutait lourdement vers 31$ en fin d'après-midi (avant de finir miraculeusement au-dessus des 33$ deux heures plus tard).
Bien entendu, ce levier ne fonctionne que parce que l'évolution des indices est totalement corrélé à celui des cours de l'or noir: le marché se moque bien que la remontée du 'WTI' soit liée aux perspectives de croissance réelles, lesquelles sont unanimement revues à la baisse par le FMI, l'OCDE, Moody's, etc.
Et la hausse des indices boursiers qui se déroule 'dans le vide' (les vendeurs se mettent 'off' mais les acheteurs majeurs tels que les fonds de pension sont également absents) démontre qu'elle est orchestrée par les 'initiés', voir directement 'sur ordre' de la FED.
Elle peut en effet injecter à tout moment -et à toute heure du jour- de l'argent dans le système bancaire US via les 'POMO' et les 'OMOS': ce n'est plus du 'QE' à proprement parler, mais 'l'effet booster' est le même sur les actifs financiarisés.
Avec cet argent tombé du ciel, les 'algos' des intermédiaires systémiques de Wall Street (ceux qui ont un accès direct aux liquidités de la FED)peuvent écraser tout ce qui leur résiste, et créer de la hausse là où il devrait y avoir logiquement de la consolidation.
Il n'est d'ailleurs pas impossible que ce soient ces mêmes intermédiaires soucieux d'interdire tout repli incontrôlé des marchés qui achètent eux mêmes du pétrole quand sa rechute engendre du stress et des questionnements sur la soutenabilité de l'endettement des exploitants de 'shale oil'.
Les principaux acteurs du secteur de l'énergie ont fini -c'est à peine croyable vu l'envolée de 2$ en ligne droite du WTI vers 33$- soit inchangés, soit en repli.
Les opérateurs pouvaient également tenter de se rassurer avec la longue interview de James Bullard (membre votant de la FED) sur CNBC.
Le président de la FED de Saint Louis ne voit pas de récession poindre à l'horizon, ni de risque systémique concernant le crédit.
Il a tenté de convaincre ses auditeurs que lui et ses collègues n'ont pas calendrier de hausse de taux comme c'était le cas en 2006/2007 et qu'il serait 'avisé' de patienter jusqu'à ce que les conditions économiques s'améliorent.
C'est peut-être ce qui est en train d'arriver puisque les commandes de biens durables ont grimpé de +4,9% (au lieu de +3% anticipé après la forte baisse de -4,6% en décembre).
Une performance qui semble de bon augure pour les perspectives industrielles américaines.
Le Département du Commerce a ainsi fait état d'une hausse soutenue des commandes aéronautiques et même hors défense, la hausse atteint +3,9%... et +1,8% hors 'transport'.
Petit bémol avec les chiffres hebdomadaires du chômage: le Département américain du Travail a recensé 272.000 nouveaux inscrits lors de la semaine close le 20 février, soit 10.000 de plus qu'au précédent pointage (chiffre non révisé).
S'agissant des valeurs cotées, les locomotives de la hausse ne furent -curieusement- pas les pétrolières, malgré le spectaculaire rebond du baril: Chevron (N:CVX) a fini inchangé, Exxon grappille +0,3%, Chesapeake (N:CHK) replonge de -4,5%, Consol Energy de -4%, Natl.Oilwell de -2,1%, le conglomérat Freeport Mc Moran (N:FCX) recule de -1,2%... et le géant des services pétroliers Halliburton -qui va licencier 5.000 salariés en plus- a fini inchangé
Le 'S&P' a bénéficié du ramassage sur United Techno +4,8%, Delphi +4,4%, Allergan +4,1%, Adobe et Morgan Stanley (N:MS) +3,9%, Nike +3,3%, Netflix +3,2%, Mattel +2,5%.
Aucune logique sectorielle et aucun lien avec le pétrole ou l'envol surprise des commandes de biens durables dans l'industrie dans ces hausses du jour.
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