Investing.com – D'après des informations dévoilées par Bloomberg hier, les représentants de l'administration Trump ont discuté de la possibilité d'offrir à la Chine un accord commercial limité qui retarderait, voire annulerait certains droits de douane américains en échange d'engagements chinois sur la protection de la propriété intellectuelle et l'achat de produits agricoles.
Selon les sources de l'agence, certains des principaux conseillers commerciaux du président Donald Trump auraient discuté du plan en vue des rencontres en face à face entre les négociateurs des deux pays à Washington au début du mois prochain.
Un accord limité doit toutefois encore obtenir l'aval de Trump. Pour l'instant, en réponse à une question sur la possibilité d'un tel accord, le président a répondu aux journalistes qu'il est ouvert à l'idée, mais qu'il préférerait un accord durable.
La proposition gèlerait le conflit plutôt que d'apporter une solution définitive à une guerre commerciale qui dure depuis plus d'un an, et qui menace de plonger l'économie mondiale dans la récession.
Il faut également sans doute y voir des visées électorales de la part de Donald Trump, qui a tout intérrêt à mettre de l'eau dans son vin pour apaiser la situation avec la Chine s'il veut se faire réélire l'année prochaine. En effet, les sondages montrent que la guerre commerciale n'est pas populaire auprès de nombreux électeurs américains.
De plus, un rapide accord, même limité, permettrait à l'administration d'éviter d'augmenter les tarifs douaniers contre la Chine en décembre. Cette dernière vague de tarifs douaniers pourrait en effet toucher directement les consommateurs US en taxant des produits de consommation allant des téléphones intelligents aux jouets et aux ordinateurs portables, ce qui ne manquerait pas de renforcer l'opposition de l'opinion publique à la guerre commerciale.
Enfin, rappelons que les nouvelles rassurantes s'accumulent au sujet de la guerre commerciale Chine-USA ces derniers jours, avec l'annonce mercredi soir d'un report de 15 jours des tarifs US qui devaient entrer en vigueur le premier octobre, dans un geste de bonne volonté du président US en vue des prochaines discussions.
Des rumeurs selon lesquelles la Chine pourrait de son côté se présenter aux négociations après avoir repris les achats de produits agricoles US ont aussi circulé, bien qu'aucune confirmation officielle n'ait pu être repérée, mais cela a tout de même participé à renforcer l'optimisme des investisseurs au sujet des relations entre les deux plus grandes économiques de la planète.