PARIS (Reuters) - L'ancien président Nicolas Sarkozy a dit vendredi avoir appris "avec la plus grande stupéfaction" sa mise en examen pour "association de malfaiteurs" dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de financements libyens de sa campagne électorale de 2007.
Cette mise en examen, la quatrième dans cette affaire, est intervenue au terme d'un long interrogatoire de l'ex-chef de l'Etat la semaine dernière, a fait savoir le Parquet national financier (PNF).
"Après quatre journées d'interrogatoire, au cours desquelles j'ai répondu à toutes les questions qui m'ont été posées sans jamais être mis en difficulté, mon innocence est à nouveau bafouée par une décision qui ne rapporte pas la moindre preuve d'un quelconque financement illicite", écrit Nicolas Sarkozy dans un message posté sur les réseaux sociaux.
"Les Français doivent savoir que je suis innocent de ce dont on m'accuse en apportant un crédit invraisemblable aux déclarations d'assassins, d'escrocs notoires et de faux témoins", poursuit l'homme qui a dirigé la France de 2007 à 2012 dans ce message conclu par ces mots : "L'injustice ne gagnera pas."
Nicolas Sarkozy a toujours plaidé la thèse du "complot" dans cette affaire pour laquelle il a été mis en examen en mars 2018 notamment pour financement illicite de campagne électorale et corruption passive.
L'ex-président est soupçonné d'avoir reçu de l'argent du régime de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse.
(Jean-Michel Bélot avec Elizabeth Pineau, édité par Nicolas Delame)