PARIS (Reuters) - Les sénateurs français sont libres de rencontrer qui ils veulent lors de leurs déplacements, a déclaré mercredi le ministère des Affaires étrangères après les mises en garde de l'ambassade de Chine à Paris contre une réunion entre représentants officiels lors d'un voyage à Taïwan.
L'ambassadeur de Chine en France a envoyé en février une lettre à Alain Richard, chef du groupe d'échanges et d'études Sénat-Taïwan, exposant ses préoccupations quant à une visite prévue cet été. Il y demandait qu'aucune réunion susceptible de nuire aux relations franco-chinoises ne soit organisée.
Pour la Chine, Taïwan fait partie d'"une seule Chine", et attend que ce principe soit reconnu par tout pays ayant des relations diplomatiques avec elle.
Ce courrier a été transmis a plusieurs médias français et plusieurs articles ont fait état de l'indignation qu'il a provoqué chez Alain Richard.
L'ambassade de Chine a alors publié la lettre sur son site internet et l'a assortie d'une mise en garde formelle adressée aux sénateurs contre la violation du principe d'une seule Chine lors de leur voyage à Taïwan.
"Les sénateurs français, en tant que membres de l'institution française, se doivent de respecter ce principe et s'abstenir de toute forme de contacts officiels avec les autorités taiwanaises", était-il dit dans un message publié le 16 mars.
Cette déclaration a provoqué une mise au point, ce mercredi du ministère des Affaires étrangères qui a rappelé que "les parlementaires français décident librement de leurs projets de déplacement et de leurs contacts."
(John Irish; version française Camille Raynaud)