Le géant italien de l'énergie Enel (MI:ENEI) a confirmé vendredi ses objectifs pour 2017, après avoir enregistré l'an passé une hausse de 17% de son bénéfice net, à 2,57 milliards d'euros.
Son chiffre d'affaires a en revanche reculé de 6,7%, atteignant 70,59 milliards d'euros, en raison notamment de l'impact de l'appréciation de l'euro et d'une baisse des ventes d'électricité aux utilisateurs sur les marchés matures.
Son Ebitda ordinaire a progressé de 0,9%, à 15,17 milliards, alors que le groupe avait indiqué en novembre viser 15 milliards d'euros.
Selon Enel, ceci "reflète l'amélioration des marges dans la plupart des zones géographiques, surtout en Amérique latine et dans les marchés matures de détail en Italie et Espagne".
Le groupe a souligné avoir dépassé son objectif de réduction des coûts fixé à 8%, en réalisant une économie de quelque un milliard d'euros.
La dette est restée stable à 37,55 milliards d'euros, contre 37,54 milliards un an plus tôt. Enel visait 37,2 milliards d'euros. En février, le groupe avait expliqué cette différence par "une variation significative des taux de change".
"L'excellente performance du groupe dans la mise en oeuvre de notre stratégie nous a permis d'atteindre des résultats meilleurs que prévu en 2016 et d'enregistrer une croissance de l'Ebitda (ordinaire) pour la première fois depuis 2013", s'est félicité le patron d'Enel, Francesco Starace, lors d'une conférence téléphonique avec la presse.
Après avoir déjà réalisé 9 milliards d'euros d'investissements en 2016, un record, le groupe prévoit cette année de lancer ses investissements en matière de digitalisation, afin d'améliorer son efficacité.
"Nous continuerons notre croissance industrielle, en nous concentrant sur les énergies renouvelables, avec une croissance de l'Ebitda de l'ordre de 1,4 milliard d'euros cette année", a ajouté M. Starace.
Pour 2017, Enel vise un Ebitda récurrent de 15,5 milliards d'euros (contre 15,2 mds en 2016) et un bénéfice net ordinaire de 3,6 milliards d'euros (contre 3,2 mds l'an passé).
Enel entend parallèlement poursuivre la simplification du groupe, notamment en Amérique latine, et les réductions de coûts, avec un objectif d'un milliard d'euros d'ici 2019.
Au titre de 2016, le géant italien entend verser un dividende de 18 centimes par action, contre 16 centimes l'an passé.
Peu après l'ouverture de la Bourse de Milan, le titre Enel, malgré ces résultats en ligne avec les attentes des analystes, connaissait pourtant la plus forte baisse du FTSE Mib, perdant 1,69% à 4,178 euros, dans un marché en recul de 0,34%.
Selon les médias italiens, M. Starace devrait être reconduit à son poste, alors que le gouvernement italien se prononce prochainement sur le maintien ou non de dirigeants d'entreprises contrôlées en partie par l'Etat (Eni, Leonardo...).