Les Bourses européennes étaient en hausse et les taux à dix ans italiens et espagnols se détendaient vendredi après-midi, confortés par la réaction positive de hauts dirigeants européens, dont les Allemands, aux propos du président de la BCE jeudi.
Après une matinée en recul ou à l'équilibre, les Bourses européennes sont repassés dans le vert en début d'après-midi et maintenaient cette tendance haussière à la faveur des bonnes nouvelles sur la zone euro. A cela s'est ajoutée une publication américaine sur le PIB du 2e trimestre qui est certes en recul, mais de manière moins significative qu'attendu par le marché.
Le PIB américain a augmenté de 1,5% en rythme annualisé d'avril à juin, contre 1,2% attendu. Au 1er trimestre le PIB avait cru de 2%.
Vers 16H15 (14H15 GMT), la Bourse de Madrid gagnait 3,30%, Milan +2,68%, Paris +1,75% et Francfort +1,13%.
Sur le marché obligataire, là où s'échangent les titres de dette déjà émis par les Etats, le taux espagnol à 10 ans se détendait nettement à 6,618% contre 6,928% la veille à la clôture. De son côté, le taux italien, qui était déjà repassé sous les 6% dans la matinée, reculait encore à 5,890% contre 6,056% la veille.
L'euro a également profité de cette embellie, s'envolant vers 16H30 (14H30 GMT) au-dessus de 1,270 face au dollar, contre 1,2280 dollar jeudi vers 21H00 GMT.
Ce sont surtout les propos des dirigeants européens et notamment des Allemands qui ont permis aux marchés financiers de repasser dans le vert en début d'après-midi.
"Le marché est soutenu par un commentaire positif de Wolfgang Schäuble sur la Banque centrale européenne", indique Yves Marçais, vendeur d'actions de Global Equities.
Le ministre allemand des Finances s'est en effet félicité des propos du président de la BCE Mario Draghi, qui s'est dit jeudi prêt à tout faire pour sauver la zone euro.
Par la suite la France et l'Allemagne ont dit leur détermination "à tout faire pour protéger" la zone euro, dans un communiqué commun de la chancellerie et de l'Elysée.
"Les Etats membres, comme les institutions européennes, chacun selon ses prérogatives, doivent remplir leurs obligations à cette fin", précise le communiqué commun.
Pour Andrea Tueni, analyste de Saxo Banque, "on sent que les choses bougent même si on ne sait pas encore très bien dans quel sens. En tous les cas l'Allemagne semble infléchir un peu sa position, ce qui est positif".