La chancelière allemande Angela Merkel a expliqué lundi que l'Allemagne n'avait "pas la force" de mettre sur pied de nouvelles mesures de relance sans risquer d'y "perdre la confiance" dont elle jouit sur la scène internationale.
"Nous n'avons pas la force d'élaborer une deuxième fois de gros programmes de conjoncture sans perdre la confiance internationale", a dit Mme Merkel lors d'une réception de la fédération des banques. En 2009 Berlin avait soutenu l'économie en crise notamment en subventionnant massivement le chômage partiel.
A l'intention des pays qui réclament un soutien actif de la croissance, par le biais de politique stimulant la demande par exemple, elle a rappelé la nécessité de se réformer, et de consolider les finances budgétaires, son leitmotiv lancinant depuis des mois.
Au Sud de l'Europe mais aussi en France, les critiques se font de plus en plus nombreuses à l'égard d'une Allemagne vue comme imposant la rigueur budgétaire à ses partenaires et étouffant la croissance.
La semaine dernière, le secrétaire américain au Trésor, Jack Lew, est venu faire des appels du pied à Berlin pour en faire plus pour stimuler la demande, mais la ligne de Berlin ne bouge pas.
S'adressant à un parterre de banquiers, la chancelière a également souligné les progrès qui avaient été faits en matière de régulation du système financier, mais prévenu qu'il y avait encore beaucoup de travail.
"Nous avons promis aux citoyens que chaque place financière, chaque acteur, chaque produit financier serait soumis à une régulation, nous en sommes encore loin", a-t-elle dit, plaidant pour que le G20 continue ses efforts dans ce sens.