La Bourse de Paris tentait de repartir du bon pied mardi matin (+0,87%) après un début de semaine difficile, dans un contexte toujours délicat du fait des craintes pour l'économie chinoise et l'Ukraine.
A 09H13 (08H13 GMT), l'indice CAC 40 prenait 37,16 points à 4.313,5 points. La veille, il avait fini en baisse de 1,36%, à l'instar des autres places européennes et de Wall Street.
Les marchés européens enregistrent une "tentative de rebond", après avoir terminé tout comme Wall Street "en territoire négatif hier, restant préoccupés par la situation géopolitique en Ukraine" ainsi que "par un nouvel indicateur témoignant du ralentissement économique de la Chine", ont observé les analystes de Saxo Banque.
"Même si l'aversion pour le risque (et donc pour l'investissement en Bourse, NDLR) a décliné après avoir atteint des niveaux élevés, il y a toujours un certain degré de prudence parmi les investisseurs qui rechignent à prendre des paris sur le long terme", ont toutefois estimé les économistes du Crédit Agricole.
"Les causes de l'anxiété des marchés restent les mêmes depuis quelques semaines, à savoir les tensions en Ukraine, un ralentissement de la croissance en Chine et des performances moindres qu'attendu dans les publications américaines", ont-ils également ajouté.
"Les investisseurs restent nerveux sur les risques de sanction infligés à la Russie, mais ces dernières restent modérées pour le moment", alors que "sans surprise, le sommet du G8 prévu en juin à Sotchi a été annulé afin de sanctionner la Russie pour son intervention en Crimée", ont relevé pour leur part les analystes de Aurel BGC.
Les dirigeants occidentaux doivent à nouveau exprimer mardi leur soutien au gouvernement de Kiev et leur refus du rattachement de la Crimée à la Russie, au deuxième et dernier jour d'un sommet sur la sécurité nucléaire à La Haye.
Du côté des indicateurs, le climat des affaires est resté stable dans l'industrie manufacturière française en mars, mais le secteur montre de premiers signes de redressement. Le baromètre Ifo du moral des entrepreneurs allemands en mars est aussi à l'agenda, ainsi que l'inflation en Grande-Bretagne en février.
Plusieurs publications sont aussi attendues aux États-Unis, avec les dépenses des ménages en février, les prix des logements en janvier, les ventes de logements neufs en février et la confiance des consommateurs en mars.
Du côté des valeurs, BNP Paribas prenait 0,84% à 56,41 euros, soutenu par l'annonce de son objectif d'une croissance de plus de 6% par an pour les revenus de sa banque de financement et d'investissement, dans le cadre de son plan stratégique 2013/2016.
Bouygues gagnait 1,53% à 29,48 euros, le marché saluant sa détermination à racheter l'opérateur télécom SFR. Selon la presse, le groupe est en effet prêt à payer d'énormes dédommagements au propriétaire Vivendi si l'opération devait échouer pour des raisons de concurrence.
Bourbon perdait 0,21% à 23,75 euros. Son conseil d'administration a confié à un comité de quatre administrateurs indépendants l'examen de l'offre publique d'achat dévoilée la semaine dernière par l'actionnaire principal du groupe spécialisé dans les services maritimes à l'industrie pétrolière.
Nexans gagnait 1,42% à 36,90 euros, porté par l'annonce d'un nouveau contrat avec le constructeur d'avions européen Airbus pour la fourniture de câbles, un contrat de cinq ans qui doit lui rapporter environ 200 millions d'euros.
EDF était à l'équilibre (+0,02% à 28,13 euros) tandis que Vinci prenait 1,20% à 53,05 euros, après l'accord signé entre les deux entreprises pour que Sodetrel, la filiale d'installations de bornes de recharges pour véhicules électriques de l'électricien, installe environ 150 bornes par an dans les parkings de VINCI Park.
Air France montait de 0,61% à 10,67 euros, dans la foulée de l'annonce de la commande pour plus de 1,7 milliard de dollars de réacteurs de nouvelle génération à General Electric.
Soitec grimpait de 4,07% à 2,3 euros, porté par la mise en service d'une partie de sa centrale solaire de Touwsrivier, au nord-est du Cap, la plus importante d'Afrique du Sud.
Accor bénéficiait (+0,65% à 37,43 euros) du relèvement de sa recommandation à "surpondérer" contre "neutre" par JPMorgan Cazenove, tout comme bioMérieux (+3,03% à 78,16 euros) dont la banque Morgan Stanley a commencé le suivi en fixant la sienne à "surpondérer".
Valneva engrangeait 1,12% à 7,20 euros, soutenu par la mise sur le marché au Japon du premier vaccin humain produit grâce à sa technologie cellulaire.
Axway Software perdait 1,53% à 22,52 euros. L'éditeur de logiciels est entré en négociations exclusives avec son concurrent Systar (+17,88% à 6,00 euros) en vue de l'acquisition d'une participation de contrôle dans ce dernier.