Sans surprise, la Banque centrale européenne (BCE) a donc laissé ses taux directeurs en l'état, deux mois après l'adoption d'une série de mesures monétaires conventionnelles et moins conventionnelles. De fait, son principal taux directeur a été maintenu à 0,15%, son plus bas niveau historique, celui de la facilité de prêt marginal à 0,4% et et celui de la facilité de dépôt à -0,1%.
Les appels à la mise en place de nouvelles dispositions dans la zone euro se sont fait plus pressants après que l'inflation y soit descendue à 0,4% en juillet, soit son plus bas niveau depuis octobre 2009 et loin de l'objectif de 2% fixé par l'institution.
Pour autant, la BCE est aujourd'hui dans l'expectative, espérant une hausse de la croissance et de l'inflation durant le second semestre, dans l'attente également de l'entrée en vigueur du TLTRO à l'automne prochain, a commenté Markit.
Durant sa traditionnelle conférence de presse, Mario Draghi - qui a par ailleurs insisté sur le fait que la croissance économique se renforce dans les pays où les réformes structurelles ont été implémentées avec succès, en Espagne notamment - a estimé que les mesures prises en juin dernier devraient permettre de se rapprocher de l'objectif précité de 2% d'inflation.
Enfin, pour l'heure, l'impact économique des sanctions russes dans l'Eurozone apparaît très limité, ce même si les interdictions d'importations de denrées alimentaires décrétées aujourd'hui compliquent nettement la donne, estime Markit.
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