Au terme premier fixing de ce vendredi à Londres, l'once d'or fin cotait 1.264 dollars (- 7,5 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 975,7 euros (- 1,8 euro).
En effet, les tensions géopolitiques entourant l'Ukraine et la Russie semblent reculer désormais : bien que les combats se poursuivent dans le Donbass ce matin, notamment autour de Marioupol, il pourrait s'agir des derniers. Des pourparlers entre Moscou et Kiev devraient intervenir à Minsk, et les derniers propos de MM. Poutine et Poroshenko semblent relativement apaisants.
Cependant, la BCE a annoncé hier une nouvelle baisse de ses taux directeurs, le principal d'entre eux tombant à un nouveau plus bas historique (0,05%). Mais surtout, face à une conjoncture dégradée et une inflation basse en zone euro, la banque centrale a pour la première fois annoncé le lancement, dès le mois prochain, de programmes de rachat d'actifs obligataires privés, sorte de QE à l'européenne.
Alors que celui de la Fed va cesser d'être dopé par le QE, le bilan de la banque centrale de Francfort va donc s'accroître, mais l'or n'en profite pas.
Par ailleurs, la demande des investisseurs longs est toujours aux abonnés absents : l'encours de lingots formant la contrepartie de l'ETF aurifère américain SPDR Gold Shares n'en finit pas de baisser, à 785,7 tonnes hier soir, soit son plus bas niveau depuis fin juin.
D'un point de vue technique, les analystes de ScotiaMocatta relèvent qu'en dépit d'une pointe hier à 1.280 sur le marché au comptant, 'les indicateurs de tendance sont baissiers, et nous nous attendons à un repli jusqu'au plus bas niveau atteint en juin dernier, soit 1.240 dollars'.
Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.