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Avant le sommet climat, la finance tente d'apporter sa contribution

Publié le 11/12/2017 21:51
Mis à jour le 11/12/2017 22:15
Le ministre français de la Transition écologique Nicolas Hulot s'adresse aux entreprises et acteurs mondiaux de la finance, à Paris le 11 décembre 2017 (Photo ERIC PIERMONT. AFP)
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Le ministre français de la Transition écologique Nicolas Hulot s'adresse aux entreprises et acteurs mondiaux de la finance, à Paris le 11 décembre 2017 (Photo ERIC PIERMONT. AFP)

A la veille d'un sommet consacré au financement de la lutte contre le réchauffement climatique, entreprises et acteurs mondiaux de la finance étaient réunis à Paris lundi pour promouvoir de meilleures pratiques, certains dévoilant de nouveaux engagements.

L'accord de Paris en 2015 a encouragé de nombreux acteurs (Etats, villes, institutions financières, entreprises...) à se mobiliser, mais beaucoup reste à faire pour verdir l'économie mondiale.

Les besoins en financement d'infrastructures durables sont estimés à 90.000 milliards de dollars d'ici à 2030 par l'initiative New Climate Economy. S'ils sont bien menés, cela représentera 5% de plus que ce qui serait réalisé de toute façon.

L'enjeu est d'inciter les acteurs, publics (banques de développement, Etats, etc.) et privés (assurances, banques, fonds), à réorienter leurs capitaux vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'adaptation des pays du Sud au changement climatique, actuel parent pauvre de la finance climat.

"Après la COP21, nous avons repensé la façon dont nous agissons pour le climat, avec un nouveau plan d'action", a dit la directrice générale de la Banque mondiale Kristalina Georgevia, en ouvrant lundi une conférence internationale des grands bailleurs de fonds à Paris.

La Banque mondiale veut ainsi que 28% de ses financements soient orientés vers le climat en 2020, contre 22% aujourd'hui.

Le "Club de la finance internationale du développement", qui réunit 23 banques de développement, a financé en 2016 pour 173 milliards de dollars de projets verts, soit 30 milliards de plus qu'en 2015, représentant environ 20% des engagements totaux d'IDFC.

Des réflexions sont aussi en cours pour mieux combiner financements publics et privés, notamment dans les pays en développement, où le privé seul finance difficilement du fait des risques d'instabilité politique ou réglementaire.

"La finance est un des secteurs qui bouge relativement vite, elle est en première ligne" face au réchauffement, note Simon Buckle, chef du département changement climatique de l'OCDE, qui cite le cas des assureurs.

Ceux-ci font face à l'augmentation des catastrophes naturelles, mais ils doivent aussi veiller à leurs investissements dans des entreprises jugées à risque climat (énergies fossiles par exemple).

"De plus en plus, les investisseurs travaillant sur le long terme regardent ce que le changement climatique signifie pour leurs portefeuilles", ajoute M. Buckle.

Mais cette réorientation des capitaux est lente, avec encore trop d'argent mis dans les énergies fossiles, selon des experts.

L'action politique "ne suffira pas si nous ne revoyons pas l'architecture de la finance mondiale", a insisté lundi la responsable climat de l'ONU, Patricia Espinosa.

L'accès aux financements est un autre problème. L'association de territoires Climate Chance a identifié une dizaine de priorités pour faciliter le processus d'attribution des fonds. Parmi elles, simplifier les critères d'attribution et exigences des fonds climat et donner un rôle formalisé aux acteurs non-étatiques dans ces instances.

"Si les acteurs non-étatiques ne bénéficient pas d'un accès facilité aux financements, ils ne pourront pas agir à la hauteur des enjeux", préviennent-ils.

- Transparence sur le risque climat -

La plupart des acteurs, privés comme publics, réclament aussi une action des Etats pour clarifier les règles de la finance climat.

Lundi, plus de 50 grandes entreprises (Adidas (DE:ADSGN), Allianz (DE:ALVG), Diageo (LON:DGE), H&M, Philips, Unilever (LON:ULVR), Kering (PA:PRTP) etc), ont publié une déclaration appelant à "une action climat ambitieuse".

Elles demandent aux pays développés "des mesures concrètes de long terme" comme la fin des subventions aux énergies fossiles d'ici à 2025 et "de la clarté sur les risques financiers liés au climat".

"Si on met en place les bonnes incitations, alors la finance privée et publique ira dans la bonne direction", assure Simon Buckle.

En dévoilant leurs engagements à réduire leurs émissions, plus de 90 groupes français ont aussi plaidé pour l'instauration des mécanismes de prix du carbone "reliés entre eux dans les principales régions économiques" mondiales.

Enfin, la pression monte pour obliger les entreprises à publier les risques que fait peser le réchauffement climatique sur leurs activités. Une transparence réclamée par les agences de notations et les investisseurs.

"Nous voyons des avancées (...) mais les considérations climatiques doivent désormais être intégrées dans toutes les décisions du secteur privé", a rappelé Mme Espinosa.

En clôture de cette journée, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a présenté de nouvelles mesures pour améliorer cette transparence dans la finance verte française, appelant des actes identiques au niveau européen.

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