Les ventes de véhicules neufs au Japon, hors mini-modèles, ont chuté de 21,5% en janvier sur un an à 187.154 exemplaires, enregistrant leur cinquième mois d'affilée de baisse, a annoncé mardi l'Association des concessionnaires japonais.
En janvier, les achats de véhicules ont plongé de 23,8% pour les voitures de tourisme, à 167.574 unités, et de 25,5% pour les bus, à 717 exemplaires. Les ventes de poids-lourds ont au contraire progressé, de 7,5% à 18.863 unités.
Les baisses mensuelles constatées depuis septembre 2010 s'expliquent par la fin à ce moment d'une partie des subventions étatiques qui avaient permis de doper les achats de modèles écologiques dans les mois précédents.
De leur côté, les ventes de mini-véhicules (moins de 660 cc) ont reculé en janvier de 7,8% en comparaison annuelle à 118.342 unités, subissant leur quatrième mois de déclin d'affilée, a annoncé séparément l'association consacrée à ces voitures de petite cylindrée.
Au mois de janvier, la poursuite du déclin a concerné dans de fortes proportions la plupart des grands constructeurs.
Le principal d'entre eux, Toyota, pionnier des systèmes hybrides, a vu ses ventes baisser de 27,7% à 84.726 unités. Jusqu'en septembre, le premier constructeur mondial avait particulièrement profité du programme d'aide de l'Etat, grâce auquel sa Prius hybride est devenue la voiture la plus vendue au Japon.
Honda, qui fabrique aussi des voitures hybrides, a déploré de son côté une baisse de 23,9% de ses ventes, à 27.800 exemplaires.
Nissan a vendu pour sa part 23,6% de véhicules en moins, soit 29.222 unités.
Parmi les autres marques, Mazda a écoulé 11.219 unités (-20,5%), Mitsubishi Motors 3.724 unités (-19,9%). Exceptions, Subaru a affiché une progression de 3,4% à 4.891 unités et Suzuki de 53,8% à 6.420 unités.
Bien que le marché de l'automobile japonais affiche une tendance baissière, les affaires des constructeurs japonais progressent globalement à l'étranger, notamment auprès de la nouvelle clientèle des pays émergents.
Pour éviter d'être trop pénalisés par la cherté du yen, qui nuit à la compétitivité des produits exportés du Japon, Toyota, Honda, Nissan et autres gros acteurs du secteur redistribuent leur production dans différents pays, le plus près possible des zones de vente.