PARIS (Reuters) - Le tribunal d'application des peines de Paris a rejeté mercredi la neuvième demande de libération conditionnelle déposée par le Libanais Georges Ibrahim Abdallah, condamné à perpétuité en 1987 pour sa complicité dans l'assassinat de deux diplomates, a-t-on appris auprès de son avocat.
Cette demande a été rejetée au motif principal que le ministère de l'Intérieur n'a pas pris d'arrêté d'expulsion le concernant, a précisé Me Jean-Louis Chalanset.
"C'est l'exécutif qui ne souhaite pas qu'il sorte", a-t-il dit à Reuters. "L'exécutif fait droit aux pressions américaines", a-t-il ajouté, indiquant qu'il ferait appel de cette décision.
Georges Ibrahim Abdallah est emprisonné en France depuis trente ans, et libérable depuis quinze ans.
A deux reprises, en 2003 et 2012, des demandes de libération de l'ex-chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (Farl) ont été acceptées, avant d'être finalement rejetées.
Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à perpétuité en 1987 pour complicité dans l'assassinat en France de deux diplomates en 1982, un Américain et un Israélien, et complicité dans la tentative d'assassinat d'un troisième, Américain, en 1984.
Georges Ibrahim Abdallah assume son passé et se considère comme un résistant.
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)