L'or a atteint un nouveau record absolu vendredi sur le London Bullion Market, à 1.101,42 dollars l'once, dans la foulée de l'annonce d'achat d'or par le Sri Lanka et d'une nouvelle baisse du dollar.
La Banque centrale du Sri Lanka a annoncé qu'elle achetait de l'or afin de diversifier ses réserves du fait de la faiblesse continue du dollar.
"Nous avons connu une forte volatilité des devises durant la crise, qui nous a donné l'impression que nous avions besoin d'investir dans quelque chose de plus solide", a affirmé Ajith Nivard Cabraal, le gouverneur de la banque centrale du Sri Lanka, dans une interview publiée vendredi par la Financial Times.
"Naturellement, l'or s'impose comme le produit le plus solide", a-t-il ajouté.
Ces nouveaux sommets poursuivent un mouvement initié par l'annonce lundi par le Fonds monétaire international (FMI) d'une vente de 200 tonnes d'or à l'Inde, environ la moitié du total de 403,3 tonnes qu'il prévoit de vendre sur plusieurs années pour renforcer ses finances.
Le FMI a évité de vendre d'un seul coup ce trésor pour ne pas faire baisser les prix, préférant une opération par tranches quotidiennes entre le 19 et le 30 octobre, aux prix du marché, auprès de la banque centrale indienne. L'opération lui a apporté un pactole de 6,7 milliards de dollars.
Le mouvement de vendredi a été accentué aussi par un accès de faiblesse du dollar vendredi après-midi, un mouvement qui soutient généralement le prix des matières premières libellées dans cette monnaie.
L'euro valait 1,4907 dollar vendredi vers 15h00 GMT, contre 1,4868 jeudi vers 22H00 GMT.
En toile de fond, les prix de l'or profitent en outre de l'appétit des petits porteurs comme des investisseurs institutionnels, via les fonds cotés EFTs (Exchange Traded Funds), des produits financiers cotés en Bourse et adossés à une réserve d'or.
"Le poids de la demande des investisseurs éclipse toute faiblesse dans le tableau de l'offre et la demande, qu'il s'agisse des progrès de l'offre de métal recyclé ou des mines, ou de l'effondrement de la demande des joailliers", écrit ainsi Suki Cooper, analyste chez Barclays Capital.