PARIS (Reuters) - La justice française a ouvert une information judiciaire pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle et complicité d'assassinat et de tentative d'assassinat" à la suite de l'arrestation en Italie d'un frère d'Ahmed Hamachi, qui a tué deux jeunes femmes à Marseille avant d'être abattu, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.
Anis Hamachi, 25 ans, a été arrêté samedi à Ferrare, dans le nord de l'Italie, a fait savoir la police italienne qui opérait dans le cadre d'un "mandat de recherche" délivré par la France.
"Son arrestation entraîne l'ouverture d'une information judiciaire pour 'association de malfaiteurs terroriste criminelle et complicité d'assassinat et de tentative d'assassinat'", précise-t-on de source judiciaire française.
La France va désormais délivrer un mandat d'arrêt européen afin qu'il "soit remis dès que possible à la justice française".
L'autre frère d'Ahmed Hamachi, Anouar, 32 ans, fait aussi l'objet d'un mandat de recherche délivré par la justice francaise, indique-t-on de même source.
L'auteur du double homicide de dimanche dernier, qui a été tué par un militaire de Sentinelle après avoir poignardé deux jeunes femmes, des cousines, aux cris d'Allah Akbar sur le parvis de la gare Saint-Charles de Marseille, avait été arrêté deux jours avant à Lyon pour vol à l'étalage avant d'être relâché.
Ressortissant tunisien, il était connu des services de police français sous sept identités différentes.
Selon le procureur de la République de Paris, François Molins, le tueur de Marseille avait eu affaire à la police française à sept reprises depuis 2005 mais n'avait jamais été condamné et n'était pas connu des services antiterroristes.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui a ordonné une enquête administrative, a déclaré dimanche sur BFM TV que des sanctions seraient appliquées si nécessaire.
Les conclusions de l'enquête doivent lui être remises mardi.
"Nous regarderons ce qui n'a pas marché, et là où ça n'a pas marché, il y aura à la fois des rectifications, mais en même temps des sanctions ", a-t-il dit.
(Sophie Louet avec Service France)