PARIS (Reuters) - Le ministère français des Affaires étrangères et l'un des avocats de Loup Bureau ont annoncé la libération vendredi du journaliste français, qui était détenu depuis le 1er août dans l'est de la Turquie.
Le jeune homme, soupçonné par la justice turque d'appartenance à une organisation terroriste, devrait embarquer samedi en fin d'après-midi à bord d'un avion à Istanbul pour une arrivée prévue à Paris à 22h00 (20h00 GMT), selon Reporters sans Frontières (RSF).
"J'ai appris à mon retour de Turquie, avec une réelle émotion et un grand soulagement, que notre compatriote, M. Loup Bureau, avait été remis en liberté", a salué le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué.
Le ministre a passé deux jours à Ankara, où il a rencontré les plus hautes autorités, dont le président Recep Tayyip Erdogan, pour aborder des sujets politiques mais aussi plaider en faveur de la libération de Loup Bureau.
Selon l'avocat du journaliste, Martin Pradel, les juges n'ont cependant pas clos le dossier.
La justice turque s'opposait jusqu'à présent à la libération de cet étudiant en journalisme de 27 ans, arrêté le 26 juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie avec, en sa possession, des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens.
L'association Reporters sans Frontières s'est dite "soulagée" par l'annonce de sa libération.
"Ce jeune reporter français a été transformé en otage d’Etat, instrumentalisé par les autorités turques pour intimider les journalistes qui voudraient couvrir l’actualité du pays", déclare le secrétaire général de l'ONG, Christophe Deloire, cité dans un communiqué.
Emmanuel Macron, qui avait demandé le 27 août un dénouement rapide à Recep Tayyip Erdogan, s'est pour sa part "réjoui" sur Twitter vendredi. "C'est un grand soulagement pour nous tous", a écrit le président français.
(Simon Carraud, édité par Sophie Louet)