Le président François Hollande a souligné mardi que la garantie des dépôts bancaires, mise à mal à Chypre, devait être "un principe absolu, irrévocable" au sein de la zone euro.
"Nous attachons beaucoup de prix à l'union bancaire, aux mécanismes de la supervision comme au mécanisme de la recapitalisation avec la garantie des dépôts qui doit être un principe absolu, irrévocable" a déclaré le président français lors d'une conférence de presse à l'Élysée, aux côtés du chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy.
La garantie des dépôts est un "principe essentiel dans l'Union bancaire", à savoir que "ceux qui mettent de l'argent dans les banques de la zone euro ont une garantie sur les fonds qui sont déposés", a insisté François Hollande.
"C'est un principe qui doit être respecté parce qu'il donne confiance et fonde l'union bancaire et quand il y a une crise, c'est par les mécanismes du MES (Mécanisme européen de stabilité, MES) que le règlement se produit via la recapitalisation", a-t-il enchaîné.
La solution retenue de la taxation des dépôts bancaires supérieurs à 100.000 euros à Chypre était toutefois, selon lui, un "traitement qui ne pouvait être qu'exceptionnel, spécifique, unique et qui néanmoins devait être fait".
De la même manière, Mariano Rajoy a souligné que la recapitalisation des banques européennes en difficulté devait "se faire comme prévu à travers le MES", soulignant qu'il ne serait "pas favorables à une directive" européenne qui envisagerait des recapitalisations via les dépôts bancaires des épargnants.