(Reuters) - La proposition d'embargo sur le pétrole russe présentée mercredi par la Commission européenne n'offre aucune garantie pour la sécurité énergétique de la Hongrie, a déclaré un porte-parole du gouvernement de Budapest.
Dans un courriel adressé à Reuters, Zoltan Kovacs dit ne pas voir comment la Hongrie, très dépendante du pétrole russe, pourra gérer la période de transition suggérée par l'exécutif européen, qui a proposé que Budapest puisse continuer d'acheter du brut russe jusqu'à la fin 2023, et non jusque dans six mois comme la plupart des autres pays.
Selon le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjártó, Budapest ne peut apporter son soutien à cette proposition d'embargo qui irait à l'encontre de la sécurité énergétique du pays.
"Le paquet de sanctions de Bruxelles interdirait les expéditions de pétrole russe vers l'Europe, avec un préavis assez court, dans le cas de la Hongrie à la fin de l'année prochaine", a déclaré Peter Szijjártó dans une vidéo sur Facebook (NASDAQ:FB), ajoutant que la Hongrie ne peut pas soutenir les propositions telles qu'elles sont prévues actuellement.
Le ministre a ajouté que la Hongrie ne soutiendra les nouvelles sanctions que si les importations de pétrole russe en sont exclues.
(Reportage Krisztina Than, version française Tangi Salaün et Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot et Kate Entringer)