LONDRES (Reuters) - La faim dans le monde a a de nouveau progressé l'an dernier, alors que la guerre en Ukraine et le changement climatique, après la crise du coronavirus, font peser de nouvelles menaces de famines et de migrations massives à une "échelle sans précédent", selon les Nations unies.
Jusqu'à 828 millions de personnes ont été affectées par la faim l'an dernier, soit 46 millions de plus qu'en 2020 et 150 millions de plus qu'en 2019, indiquent plusieurs agences de l'Onu, dont l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans l'édition 2022 du rapport sur la sécurité alimentaire et la nutrition.
"Il existe un réel danger que ces chiffres grimpent encore plus haut dans les mois à venir", prévient le directeur exécutif du PAM, David Beasley, mentionnant la flambée des prix des aliments, du carburant et des engrais découlant de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
(Reportage Maytaal Angel ; version française Elitsa Gadeva)