La Bourse de Paris a enregistré vendredi sa deuxième séance consécutive de rebond (+0,63%), les investisseurs se montrant soulagés par le cessez-le-feu en Libye et des nouvelles un peu moins alarmantes concernant le Japon.
L'indice vedette a avancé de 24,01 points à 3.810,22 points dans un volume d'échanges toujours étoffé de 6,614 milliards d'euros. Le CAC 40 est repassé en territoire positif depuis le début de l'année (+0,14%).
Sur les autres places européennes, Francfort a progressé de 0,11%, Londres de 0,39% et l'Eurostoxx 50 de 0,23%.
Après avoir déjà gagné 2,43% la veille et mis fin à six séances de baisse d'affilée, le marché parisien a poursuivi sur cette tendance dès l'ouverture.
Il a été aidé par des nouvelles moins alarmantes sur le Japon, même si la situation de l'archipel n'a pas changé fondamentalement.
Le pays continue en effet de lutter pour éviter une catastrophe nucléaire et secourir des centaines de milliers de sinistrés.
"Le rebond dans la matinée était fondé sur des éléments fragiles comme le vent qui changeait de sens au Japon et le risque d'explosion des centrales qui s'éloignait un peu", a indiqué Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
Ce sentiment relatif d'apaisement a laissé la place à un enthousiasme franc dans l'après-midi quand les autorités libyennes ont annoncé un cessez-le-feu, alors qu'un recours à la force semblait imminent après l'adoption d'une résolution à l'ONU. Le marché parisien a alors gagné 1% de progression avant de retomber en fin de séance.
"La situation n'est pas stabilisée. Ni en Libye ni au Japon", a souligné Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse. "La seule véritable bonne nouvelle de la journée, c'est la mobilisation des principales banques centrales du G7 pour éteindre le feu sur le yen".
En dépit de cette action coordonnée, le manque de visibilité prédomine, a confirmé Aurélien Hotton, conseiller boursier chez Swiss Life Gestion Privée.
Les investisseurs sont restés une nouvelle fois les yeux rivés sur les opérations en cours autour de la centrale de Fukushima, négligeant complètement le relèvement du taux des réserves obligatoires des banques chinoises, une annonce qui d'ordinaire pénalise les marchés.
Côté valeurs, la séance a été marquée par la bonne tenue du secteur financier, alors que les hypothèses retenues pour les nouveaux tests de résistance des banques européennes ont été dévoilées.
Plus sévères, ces tests devraient permettre à l'exercice de regagner en crédibilité, ce qui a soutenu le secteur financier.
Société Générale a gagné 2,18% à 46,43 euros, Natixis 5,50% à 4,01 euros et dans une moindre mesure, BNP Paribas 0,48% à 52 euros.
Seule exception: Crédit Agricole (-0,53% à 11,22 euros) a une nouvelle fois pâti de son plan stratégique annoncé la veille et jugé décevant par certains acteurs de marché.
Déjà malmenés cette semaine, les titres STMicroelectronics (-2,56% à 8,31 euros), EDF (-1,66% à 27,45 euros) et Alcatel-Lucent (-1,37% à 3,60 euros) ont enregistré les plus fortes baisses de l'indice parisien.
Le titre du cimentier Lafarge a lui bien résisté, prenant 0,85% à 41,41 euros, alors que sa note a été reléguée au rang d'émetteur spéculatif par l'agence de notation Standard & Poor's.
Hors CAC 40, NicOx a bondi de 8,01% à 2,36 euros, grâce à la signature d'un accord de licence avec l'espagnol Ferrer pour le naproxcinod (médicament contre l'arthrose).
Enfin, Air France-KLM a pris 1,16% à 11,31 euros. La compagnie aérienne a été mise en examen vendredi pour homicides involontaires dans l'enquête sur l'accident en juin 2009 du vol Rio-Paris.