Les ventes de véhicules neufs au Japon, hors mini-modèles, ont dévissé de 51% en avril par rapport à celle du même mois de 2010, enregistrant leur pire recul, à cause des répercussions du séisme du 11 mars sur la production et le moral des acheteurs.
Il s'agit du huitième plongeon de suite, mais celui d'avril, à l'instar de celui de mars, résulte surtout des effets de la catastrophe naturelle.
Dans le détail, en avril, les achats de voitures de tourisme ont plongé de 50,5%, à 97.128 unités. Un repli de 45,9% a été constaté pour les poids-lourds qui se sont vendus à 11.277 unités. Les ventes de bus ont quant à elles cédé 53,7% à 419 exemplaires.
Par ailleurs, toujours en avril, les ventes de mini-véhicules (moins de 660 cc) ont reculé de 41,1% en comparaison annuelle à 76.849 unités, subissant leur septième mois de déclin d'affilée, a annoncé séparément l'association consacrée à ces voitures de petite cylindrée.
Cet effondrement général s'explique par la baisse de plus de moitié de la production des constructeurs nippons, dont plusieurs fournisseurs de composants et pièces détachées essentiels ont été violemment touchés par le désastre naturel qui a ravagé le nord-est du Japon où se trouve de nombreuses usines.
Le séisme et le tsunami meurtriers ont aussi brutalement atteint le moral des consommateurs, peu enclins à acheter.
Au mois d'avril, tous les constructeurs ont été notablement affectés.
Le principal d'entre eux, Toyota (hors marques Daihatsu, Hino et Lexus) a déploré une chute de 68,7% de ses ventes, à 35.557 unités, d'autant plus marquée qu'il avait affiché d'excellentes performances un an auparavant.
En avril toujours, Honda a constaté de son côté une baisse de 48,5% des commandes. Nissan a dans le même temps vendu pour sa part 37,2% de véhicules en moins qu'au cours du même mois de 2010.
La production et les ventes à l'étranger des constructeurs japonais subissent aussi les conséquences de la catastrophe.
Un retour à la normale dans les usines d'assemblage est peu probable avant l'été et Toyota ne l'attend pas avant la fin de l'année, compte tenu de l'ampleur des dégâts subis par les équipementiers du Tohoku (nord-est) et de la difficulté, pour un constructeur, de changer rapidement de fournisseur.