La Bourse de Paris a affiché une troisième séance de baisse mercredi (-0,92%), dans un marché toujours inquiet par l'instabilité dans le monde arabe et par les conséquences d'une hausse du prix du pétrole sur la croissance. A la clôture, l'indice vedette a cédé 37,15 points pour s'inscrire à 4.013,12 points, revenant à ses niveaux du début de février. Le volume d'échanges s'est élevé à 3,8 milliard d'euros.
Dans la matinée, malgré la tension dans le monde arabe, le marché avait réussi à résister grâce à la bonne orientation des valeurs financières après les résultats satisfaisants de Natixis.
Mais dans l'après-midi la baisse s'est accentuée avec l'ouverture dans le rouge de Wall Street et les investisseurs ont procédé à des ventes.
On constate que les investisseurs sont de plus en méfiants et "l'aversion au risque s'accentue", notent les analystes du CM-CIC. Cela s'illustre notamment par le retour vers les valeurs refuge comme les obligations ou l'or avec un cours de l'once au-dessus des 1.400 euros.
"Le marché est fébrile car la situation au Moyen-Orient ne cesse de se détériorer", a résumé un vendeur d'actions parisien.
Une flambée des cours du pétrole fait notamment très peur au marché. Le baril de Brent a franchi la barre des 110 dollars mercredi, pour la première fois depuis septembre 2008.
Parmi les valeurs du CAC 40, seules deux banques ont réussi à tirer leur épingle du jeu : Crédit Agricole (+1,25% à 11,77 euros) et Natixis (+4,29% à 4,30 euros) qui a été dopée par de bons résultats annuels.
Vivendi était également dans le vert, profitant d'une décision de justice américaine favorable qui a refusé aux actionnaires français le droit à une indemnisation.
Parmi les fortes baisses Accor (-3,68% à 33,90 euros), les investisseurs qui avaient anticipé les bons résultats du groupe en ont profité pour prendre leurs bénéfices.
Lafarge cédait 2,24% à 44,50 euros, après que Standard & Poor's a annoncé envisager d'abaisser la note du groupe en raison de son exposition au Moyen-Orient et en Afrique, en particulier en Egypte.
Malgré les tensions sur la production de pétrole et sa decision de commencer à suspendre une partie de sa production en Libye, Total a réussi à terminer sur une note stable (+0,03% à 43 euros).
Hors CAC 40, le cours d'Euro Disney repartait vers de nouveaux sommets mercredi (+9,94% à 8,74 euros), un vent de spéculation soufflant à nouveau sur le titre, selon un analyste. Le cours, qui avait déjà plus que doublé en deux semaines, avait dégonflé depuis vendredi.