par Maayan Lubell
JÉRUSALEM (Reuters) - Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a reçu vendredi une troisième dose du vaccin anti-COVID-19 de Pfizer/BioNtech, après que le pays a élargi sa campagne de rappel pour inclure les individus de plus de 40 ans dans l'espoir de freiner la propagation du variant Delta du coronavirus et d'éviter un nouveau confinement.
Les campagnes de rappel se sont ouvertes pour les individus âgés de plus de 60 ans en juillet, mais en raison de la propagation rapide du variant Delta et de la baisse progressive de l'immunité conférée par le vaccin, l'âge minimum d'éligibilité a été abaissé à 50 ans.
Vendredi, le ministère de la Santé a abaissé l'âge minimum d'éligibilité à 40 ans, pour les personnes dont la deuxième dose remontait à plus de cinq mois. Le ministère a exhorté les enseignants, les agents de santé, les soignants en gériatrie et les femmes enceintes de tous âges de se faire vacciner.
"Si vous vous faites vacciner avec une troisième dose, nous pourrons éviter un quatrième confinement", a déclaré Naftali Bennett avant d'apparaître en direct sur les médias sociaux recevant sa troisième dose.
A ce jour, plus d'un million des 9,3 millions d'Israéliens ont reçu une dose de rappel.
Les responsables de Santé en Israël ont déclaré voir les premiers signes d'un ralentissement de l'augmentation du nombre de cas de contamination, à mesure que la campagne de rappel progresse.
D'autres pays, dont la France, l'Allemagne, le Canada et les Etats-Unis ont également signalé leur intention de procéder à une campagne de rappel.
Toutefois, il n'y a pas de consensus aujourd'hui au sein de la communauté scientifique quant à la nécessité d'une troisième dose de vaccin.
Soulignant ce constat, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré mercredi que la priorité devrait être donnée à la couverture vaccinale complète des zones à faible taux de vaccination.
(Reportage Maayan Lubell, version française Lucinda Langlands-Perry, édité par Blandine Hénault)