La Bourse de Paris a terminé vendredi en forte baisse, le CAC 40 perdant 1,90% et repassant sous les 3.700 points, plombé par des destructions d'emplois plus fortes que prévu aux Etats-Unis en septembre.
L'indice vedette a cédé 70,87 points à 3.649,90 points dans un volume d'échanges nourri de 4,257 milliards d'euros. Il avait déjà lâché 1,97% jeudi.
Sur les autres places européennes, Francfort à perdu 1,56%, Londres 1,17% et l'Eurostoxx 50 1,77%.
Après une matinée en baisse, le marché parisien a creusé ses pertes dans l'après-midi, après la publication du rapport mensuel américain sur l'emploi, qui a surpris les analystes avec des destructions d'emplois plus importantes que prévu.
La première économie mondiale a supprimé 263.000 postes, contre 201.000 en août et 304.000 en juillet, faisant monter le taux de chômage à 9,8%, contre 9,7% le mois précédent. Les analystes tablaient sur un ralentissement des licenciements, avec seulement 175.000 pertes d'emplois.
La correction du marché est "tout à fait justifiée", a estimé Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities. "Sans résultats de sociétés depuis le 8 septembre, le marché était monté dans le vide", a-t-il expliqué.
Ces chiffres décevants ne remettent toutefois "pas encore en cause le scénario de reprise", a indiqué Christian Parisot, économiste chez Aurel, mais ils devraient "justifier des prises de bénéfices sur les marchés les plus risqués et un retour des investisseurs sur des secteurs plus défensifs" (les moins sensibles aux aléas de la conjoncture).
Toutes les valeurs du CAC 40 ont fini vendredi dans le rouge.
Les valeurs technologiques ont particulièrement souffert, à l'image de Cap Gemini (-4,77% à 33,92 euros) et de STMicroelectronics (-3,17% à 6,13 euros).
"C'est la révision à la baisse de l'activité d'Accenture (services informatiques ) aux Etats-Unis qui a entraîné les valeurs technologiques" à la baisse en Europe", a indiqué Xavier de Villepion.
Le recul du titre EDF (-2,33% à 38,71 euros) a pesé sur le CAC 40. La mise en vente du réseau de distribution britannique d'EDF, dont elle espère tirer au moins 4 milliards d'euros pour réduire sa dette, n'a pas suffi à faire progresser l'action.
Sanofi-Aventis a fini à l'équilibre, à 49,70 euros. Sa filiale Sanofi Pasteur a annoncé que les essais cliniques qu'elle menait aux Etats-Unis avaient montré l'efficacité de son vaccin contre la grippe H1N1.