Les exportations de pétrole canadien vers les États-Unis devraient se poursuivre sans perturbation notable malgré l'imminence d'un conflit social impliquant les deux principaux chemins de fer du Canada, selon des initiés de l'industrie. La capacité excédentaire de l'oléoduc Trans Mountain et d'autres pipelines devrait atténuer l'impact d'éventuels arrêts de service ferroviaire à la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (TSX:CNR) et au Canadien Pacifique (NYSE:CP) Kansas City (CPKC).
La semaine dernière, le CN a annoncé un embargo sur les nouvelles réservations de matières dangereuses, de marchandises sensibles à la sécurité ou de conteneurs réfrigérés en provenance du Canada, à partir de jeudi. De même, le CPKC a commencé à interrompre les nouvelles expéditions de produits chimiques dangereux ou de marchandises dangereuses. Une grève ou un lock-out à ces chemins de fer pourrait commencer le même jour.
Malgré ces développements, le flux des exportations de pétrole pourrait rester largement inchangé. Les importations ferroviaires américaines de brut canadien ont diminué, avec une moyenne d'environ 55 000 barils par jour en mai, soit le niveau le plus bas depuis l'effondrement des prix de la pandémie de 2020, selon les données de l'Administration américaine d'information sur l'énergie. Les États-Unis importent principalement environ 4,2 millions de barils par jour (bpj) du Canada par le biais d'oléoducs.
Elliot Apland, de MarbleRock Advisors, qui aide à négocier les contrats de la chaîne d'approvisionnement ferroviaire, a fait remarquer que ceux qui dépendent du rail pour le pétrole brut explorent des solutions de rechange, y compris des qualités différentes qui peuvent être substituées sur l'oléoduc ou trouver des acheteurs pour d'autres produits.
Les experts et les analystes de l'industrie soulignent qu'en raison de l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain achevée en mai, qui a presque triplé la capacité pour atteindre 890 000 bpj, et de la capacité disponible sur d'autres oléoducs, la chute habituelle des prix du brut Western Canadian Select (WCS) pendant les goulets d'étranglement à l'exportation n'est pas attendue. La maintenance des raffineries du Midwest américain, qui traitent le brut canadien, devrait également libérer de l'espace dans les oléoducs pour des barils supplémentaires.
Vendredi, le WCS pour livraison en septembre à Hardisty, en Alberta, s'est établi à 12,25 dollars le baril au-dessous du brut West Texas Intermediate américain, comme l'a indiqué la société de courtage CalRock. Il s'agit d'un rabais moins important que la moyenne de 18,65 dollars pour 2023, ce qui suggère que le marché est peu préoccupé par le transport du brut canadien.
Cenovus Energy (NYSE:CVE) a déclaré qu'elle surveillait la situation et se préparait à atténuer tout impact potentiel d'une grève ou d'un lock-out. ConocoPhillips (NYSE:COP) Canada, qui transporte des produits raffinés sur CPKC et d'autres transporteurs ferroviaires, s'est dit confiant de pouvoir gérer une grève prolongée sans affecter sa production de sables bitumineux de Surmont.
Le marché canadien du propane, dont la distribution dépend principalement du rail, pourrait être confronté à d'importantes réductions des livraisons pour la fabrication de carburants et de produits chimiques en cas d'arrêt du trafic ferroviaire. Le terminal d'exportation de propane Ridley Island d'AltaGas (TSX:ALA), en Colombie-Britannique, a augmenté ses réserves de propane en prévision de cette éventualité.
Les marchés de l'essence au Canada sont généralement locaux, la production restant dans la région. Les principaux marchés de l'essence sont directement reliés aux raffineries par des pipelines, mais les chemins de fer et les camions jouent également un rôle dans la distribution de l'essence dans d'autres régions. Les dirigeants de l'industrie chercheraient à maintenir les stocks à des niveaux qui leur permettraient de fonctionner sans la logistique ferroviaire pendant 14 jours.
Reuters a contribué à cet article.Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.