Par Peter Nurse
Investing.com -- Les prix du pétrole ont augmenté jeudi, ajoutant aux gains importants de la session précédente, stimulés par l'optimisme généré par les exportations record de brut américain ainsi que par les doutes sur l'efficacité du plafond de prix proposé pour le pétrole russe.
Vers 09:10 ET (13:10 GMT), les contrats à terme sur le brut américain s'échangeaient en hausse de 1,7 % à 89,42 $ le baril, tandis que le contrat Brent augmentait de 1,2 % à 94,91 $.
Les deux contrats ont gagné environ 3 % au cours de la dernière session, ce qui les place sur la voie d'un gain hebdomadaire, après que les données publiées par l'Energy Information Administration mercredi ont montré que les exportations de brut américain ont bondi à un niveau record de 5,1 millions de barils par jour, ce qui suggère une résilience de la demande mondiale malgré la hausse de l'inflation et des taux d'intérêt.
"Les flux commerciaux hebdomadaires sont peut-être moins précis et fluctuent beaucoup, mais il n'est pas surprenant que les États-Unis s'imposent comme le baril de dernier recours alors que l'Europe se détourne de la Russie", ont déclaré les analystes de Citi dans une note.
Ce ton positif s'est poursuivi jeudi, stimulé par la nouvelle selon laquelle l'économie américaine, la plus grande du monde, a rebondi après six mois de contraction au troisième trimestre, le produit intérieur brut ayant augmenté de 2,6 % en glissement annuel.
Il s'agit d'un rebond par rapport aux baisses de 0,6 % et de 1,6 % enregistrées respectivement aux premier et deuxième trimestres, ce qui témoigne de la résilience économique des États-Unis, le plus grand consommateur de pétrole brut au monde, malgré les hausses agressives des taux d'intérêt par la Réserve fédérale.
Pendant ce temps, des responsables américains et occidentaux seraient en train de finaliser des plans visant à imposer un plafond aux prix du pétrole russe, mais des doutes apparaissent quant à l'efficacité d'une telle politique.
Bloomberg News rapporte que ces responsables ont été contraints de revoir à la baisse les plans de plafonnement des prix, avec moins de pays participants et un niveau de prix plus élevé.
Cela fait suite à un avertissement de la Banque mondiale selon lequel tout plan nécessitera une participation active des économies de marché émergentes pour être efficace.
Ailleurs, un rapport de l'AIE prévoyant un pic de la demande mondiale de combustibles fossiles d'ici dix ans, alors que la crise énergétique déclenchée par la guerre en Ukraine accélère la transition vers les énergies vertes, a eu peu d'impact sur le sentiment.
Dans l'actualité des entreprises, les deux plus grandes sociétés énergétiques européennes, Shell (LON:RDSa) et TotalEnergies SE (EPA:TTEF), ont annoncé des bénéfices de plus de 9 milliards de dollars au troisième trimestre, profitant des prix élevés des carburants.