Investing.com -- Les prix du pétrole se sont stabilisés vendredi après les gains importants de la session précédente, et sont prêts à briser une série de pertes de deux semaines sur l'optimisme de la demande de brut des raffineries chinoises ainsi que sur un dollar plus faible.
Vers 03:45 ET (07:45 GMT), les Brut américain s'échangeaient 0,1 % de moins à 70,55 $ le baril, tandis que le contrat Brent reculait de 0,1 % à 75,61 $ le baril.
Les deux indices de référence ont grimpé de 3 %, le plus grand bond en six semaines, jeudi, les plaçant sur la bonne voie pour enregistrer des gains d'environ 1 % cette semaine, brisant ainsi une série de deux semaines de pertes.
Ces gains sont survenus après que des données publiées jeudi aient montré que le débit des raffineries de pétrole chinoises en mai a augmenté de 15,4 % par rapport à l'année précédente, soit le deuxième plus haut niveau jamais enregistré.
La reprise économique de la Chine après la crise du COVID est hésitante, mais ces chiffres suggèrent que la demande de pétrole brut des raffineries du pays reste forte.
L'information selon laquelle la banque centrale chinoise a abaissé plusieurs taux d'intérêt cette semaine a contribué à renforcer le ton. Cela suggère que Pékin est déterminé à soutenir l'économie et que de nouvelles mesures de relance sont susceptibles de stimuler l'activité dans le plus grand importateur de pétrole brut au monde.
L'optimisme de la semaine a été renforcé par la faiblesse de l'indice du dollar américain, qui a chuté cette nuit à son plus bas niveau en cinq semaines par rapport à un panier d'autres devises, suite à des données économiques américaines décevantes.
Le dollar est en passe de connaître sa plus forte baisse hebdomadaire depuis janvier, ce qui rend le pétrole, libellé en dollars, moins cher pour les détenteurs d'autres devises.
Cela dit, le marché du brut est toujours en baisse de plus de 10 % depuis le début de l'année, malgré la réduction progressive des niveaux de production par un groupe de grands producteurs, compte tenu des inquiétudes persistantes concernant les perspectives de la demande mondiale et de la vigueur de l'économie américaine, en particulier.
La Réserve fédérale américaine a interrompu mercredi son cycle d'augmentation des taux d'intérêt, qui dure depuis un an, comme on s'y attendait généralement, mais a signalé la probabilité de deux autres augmentations de taux cette année.
Cela fait craindre que l'économie américaine, la plus grande consommatrice de pétrole au monde, ne tombe en récession au cours du second semestre.
En outre, la Banque centrale européenne a relevé ses taux d'intérêt pour la huitième fois consécutive jeudi et a annoncé un nouveau resserrement de sa politique, tandis que la Banque d'Angleterre devrait augmenter ses taux la semaine prochaine, car elle lutte contre le niveau d'inflation le plus élevé des pays du G7.
Des taux d'intérêt plus élevés augmentent en fin de compte les coûts d'emprunt pour les consommateurs, ce qui pourrait ralentir la croissance économique et réduire la demande de pétrole.
Les chiffres de Baker Hughes détaillant le nombre de plates-formes pétrolières actives aux États-Unis et les données de positionnement de la CFTC complètent la semaine plus tard dans la session.