COLOMBO (Reuters) - Le président du Sri Lanka a dit mercredi avoir demandé au président russe Vladimir Poutine d'aider son pays, confronté à une grave crise économique et des pénuries, à importer du carburant.
À court de devises étrangères en raison d'une mauvaise gestion économique et de l'impact de la crise du coronavirus, le Sri Lanka a du mal à importer jusqu'aux produits essentiels, ce qui provoque de graves pénuries de médicaments, de nourriture et de carburant.
"J'ai eu une téléconférence très productive avec le président russe, Vladimir Poutine", a déclaré le président Gotabaya Rajapaksa dans un tweet, ajoutant qu'il avait demandé un soutien financier pour importer du carburant.
Ses stocks d'essence et de diesel étant presque épuisés, le Sri Lanka a prolongé la fermeture des écoles dans tout le pays et demandé aux employés publics de travailler à domicile.
Le Sri Lanka a déjà acheté du pétrole à la Russie pour surmonter la crise, et le gouvernement a indiqué qu'il était prêt à faire d'autres achats.
"Nous avons convenu à l'unanimité que le renforcement des relations bilatérales dans des secteurs comme le tourisme, le commerce et la culture était crucial pour consolider l'amitié entre nos deux nations", a déclaré Gotabaya Rajapaksa.
Le Sri Lanka organisera aussi des expositions itinérantes dans cinq villes indiennes afin d'attirer davantage de visiteurs et de faire rentrer davantage de devises étrangères, a déclaré le ministre du Tourisme Harin Fernando.
"Le Sri Lanka doit disposer de recettes touristiques s'il veut sortir de cette crise. C'est essentiel", a-t-il déclaré.
Harin Fernando a dit qu'il espérait que le pays terminerait l'année avec environ un million de touristes, même si certains pays, dont la Grande-Bretagne, ont émis des avis demandant à leurs ressortissants de n'entreprendre que des voyages essentiels au Sri Lanka.
(Reportage Uditha Jayasinghe, version française Elitsa Gadeva, édité par Jean-Stéphane Brosse)