WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis ne resteront pas les bras croisés si l'Iran s'approche "trop près" de l'obtention de l'arme nucléaire, a déclaré l'émissaire spécial américain dans un entretien dont des extraits ont été diffusés mercredi, en amont de la reprise des discussions sur l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
Les discussions indirectes menées à Vienne pour ramener les Etats-Unis et l'Iran dans le Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPOA en anglais), ajournées en juin dernier dans la foulée de l'élection présidentielle iranienne, doivent reprendre la semaine prochaine.
"S'ils commencent à s'approcher trop près (...) alors bien sûr nous ne resterons pas les bras croisés", a dit Rob Malley à la National Public Radio, selon les extraits diffusés par la radio américaine.
Aucun autre commentaire sur ce que le représentant américain entend par "trop près" ou sur les options envisagées par Washington le cas échéant ne figure dans les extraits communiqués mercredi.
Le président américain Joe Biden s'efforce de rétablir l'accord encadrant les activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée des sanctions internationales, après que son prédécesseur Donald Trump a dénoncé le PAGC en 2018, poussant l'Iran à s'affranchir par étapes des termes de l'accord.
Si Téhéran choisit de ne pas revenir dans l'accord, alors "nous devrons évidemment penser à d'autres démarches - diplomatiques et autres - pour tenter de répondre aux ambitions nucléaires de l'Iran", a déclaré Rob Malley dans cet entretien enregistré mardi et qui doit être diffusé vendredi.
(Reportage Francois Murphy; version française Jean Terzian)