par Sybille de La Hamaide
PARIS (Reuter) - Les ventes et les exportations de champagne devraient subir cette année la pression de l'inflation ainsi que le retour à une consommation normalisée après les ventes record des deux dernières années, portées par la levée des restrictions liées à la pandémie de COVID-19, ont annoncé mercredi les producteurs.
Les expéditions de champagne devraient avoisiner les 314 millions de bouteilles en 2023, a indiqué le groupe français interprofessionnel Comité champagne dans un communiqué. Elles avaient atteint un record de 326 millions l'an dernier.
Au premier semestre de l'année, les expéditions ont baissé de 4,7% à 125,8 millions de bouteilles, par rapport à la même période l'année dernière, selon le comité.
Les ventes à l'étranger ont atteint 77,7 millions de bouteilles sur les six premiers mois de l'année, en baisse de 3,7%, tandis que la France a enregistré un recul de 6,3% avec 48,1 millions de bouteilles.
"La baisse des expéditions, pour la France, est imputée à l’inflation", a déclaré à Reuters un porte-parole du Comité Champagne.
"Pour l’export, c’est difficile à dire car les comparaisons sont sur l’année 2022 qui était une année où l’export était très haut sur le premier semestre. On pense plutôt qu’après la 'fête' post-COVID, la situation redevient plus normale".
Les producteurs de champagne s'attendent à ce que les ventes restent à peu près au même niveau au cours des trois prochaines années, à une moyenne de 315 millions de bouteilles, a-t-elle déclaré.
Les vendanges en Champagne, qui doivent commencer en septembre, sont de bon augure avec de belles grappes bien formées, le gel, la grêle et le mildiou ayant causé peu de dégâts cette saison, même si niveau des nappes phréatiques reste préoccupant.
Le rendement commercialisable pour 2023 a été fixé par le Comité champagne à 11.400 kilogrammes par hectare contre 12.000 kg/ha en 2022.
(Reportage Sybille de La Hamaide, version française Kate Entringer)