par Vladimir Soldatkin et Denis Pinchuk
MOSCOU (Reuters) - L'Opep et ses alliés pourraient relever progressivement leur production à partir du 1er juillet, a déclaré jeudi le ministre de l'Energie russe Alexandre Novak, à l'issue de discussions avec l'Arabie saoudite à Moscou.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres producteurs tiendront réunion les 22 et 23 juin à Vienne pour décider si l'accord d'encadrement de la production en vigueur depuis janvier 2017 doit être revu pour freiner des cours qui ont dépassé les 80 dollars le baril en mai.
L'Arabie saoudite et la Russie, promoteurs de cet mécanisme qui réduit la production de quelque 1,8 million de barils par jour (bpj), ont laissé entendre qu'ils voulaient voir les extractions augmenter.
Alexandre Novak a dit, après s'être entretenu avec le ministre saoudien de l'Energie Khalid-al-Falih, que les deux pays étaient favorables "en principe" à une sortie progressive de l'accord d'encadrement.
"Nous y sommes globalement favorables (...) mais nous discuterons des détails avec les ministres (de l'Opep) dans une semaine", a-t-il déclaré, précisant que l'une des possibilités serait d'augmenter progressivement la production d'un million bpj, peut-être dès le 1er juillet.
"Evidemment, la sortie doit être progressive", a dit Novak. "Nous devons examiner la dynamique de la croissance de la demande et les capacités des différents pays d'augmenter la production (...) car pour certains c'est difficile".
Les cours pétroliers, qui avaient plongé à moins de 30 dollars le baril en 2016, sont revenus à plus de 80 dollars en mai, soit au plus haut depuis 2014.
La chute de la production du Venezuela pour cause de crise économique et les sanctions américaines qui menacent celle de l'Iran ont favorisé cette remontée. Les deux pays, membres de l'Opep, refusent toute augmentation de la production du cartel.
(Catherine Mallebay-Vacqueur et Wilfrid Exbrayat pour le service français)