Analystes et économistes surveillent de près l'évolution de la situation économique et financière en Chine, alors que la Bourse de Shanghai vient de décrocher de 11% en trois séances.
Si l'indice SSE composite a limité son repli aujourd'hui (-1,8%) après sa chute abyssale de la veille (-8,5%), certains éditorialistes n'hésitent pas à évoquer la répétition d'une crise digne de 1929.
Dans son point de stratégie du matin, le courtier IG estime que la Chine connaît aujourd'hui son épisode 'Lehman Brothers', du nom de la banque américaine qui avait précipité la crise financière de 2008.
'Il est totalement décourageant pour un investisseur ou un trader étranger de n'avoir aucune idée de la raison pour laquelle un indice peut dévisser de 5,5% en moins d'une heure', souligne-t-il.
Bon nombre de professionnels relient la spectaculaire descente aux enfers du marché chinois à une série de mauvaises statistiques d'activité parues ces derniers jours.
D'après des données officielles, les bénéfices des entreprises industrielles chinoises ont ainsi reculé de 0,3% d'une année sur l'autre en juin.
La semaine dernière, les autorités avaient fait état d'un PMI Caixin/Markit d'activité du secteur manufacturier à son plus bas niveau depuis 15 mois.
'La Chine menace aujourd'hui de trébucher et son ralentissement bouleverserait les équilibres mondiaux', préviennent les équipes de Natixis.
La banque française explique se projeter dans un scénario adverse qui verrait la croissance du PIB se tasser à +4% contre +7% actuellement en moyenne.
Ce ralentissement aurait pour effet une baisse du cours de nombreuses matières premières, poursuit Natixis, et notamment une chute du baril de Brent qui pourrait atteindre 15 à 17 dollars par rapport à un scénario de base qui prévoyait plutôt 57,3 dollars pour 2016.
Du point de vue des marchés de taux, ce scénario serait néanmoins positif d'après Natixis en raison du maintien des politiques monétaires acommodantes de la Fed et de la BCE.
Concernant les valeurs françaises, Natixis estime que ce sont les équipementiers (Faurecia, Plastic Omnium, Valeo (PARIS:VLOF)) qui seraient les plus touchés.
Avec la chute prévisible des prix du minerai de fer, la banque français juge que la prudence serait également de mise sur ArcelorMittal, tout en ajoutant que l'impact de la Chine sur l'économie de l'Asie frapperait en premier lieu LafargeHolcim.
Chez Groupama AM, on attribue les déséquilibres actuels à une économie trop financée par la dette et à un développement des marchés financiers 'mal maitrisé et porteur de risques'.
Il n'en demeure pas moins que le problème chinois constitue désormais un enjeu mondial.
'Au lieu de constituer uniquement un motif d'inquiétude pour les entreprises qui sont implantées dans le pays (matières premières, industrie manufacturière, grande consommation), la situation pourrait avoir un effet grandissant sur d'autres secteurs, tels que les services financiers, la technologie, les services collectifs, les voyages et via une contamination globale sur les fusions-acquisitions et une montée de la concurrence', avertit Espirito Santo.
Seul recours pour le moment, les autorités réglementaires chinoises ont affirmé vouloir soutenir les places boursières et avoir l'intention de se montrer très sévères envers les personnes cherchant à 'vendre malicieusement des actions', rappelle SG.
'La confiance des investisseurs fait défaut pour ce qui est de savoir si le programme d'achat mené par le gouvernement s'avérera payant', souligne toutefois l'établissement.
'A chaque nouvelle chute de l'indice composite de Shanghai, les investisseurs craignent que les autorités soient en train de perdre le contrôle', conclut SocGen.
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Si l'indice SSE composite a limité son repli aujourd'hui (-1,8%) après sa chute abyssale de la veille (-8,5%), certains éditorialistes n'hésitent pas à évoquer la répétition d'une crise digne de 1929.
Dans son point de stratégie du matin, le courtier IG estime que la Chine connaît aujourd'hui son épisode 'Lehman Brothers', du nom de la banque américaine qui avait précipité la crise financière de 2008.
'Il est totalement décourageant pour un investisseur ou un trader étranger de n'avoir aucune idée de la raison pour laquelle un indice peut dévisser de 5,5% en moins d'une heure', souligne-t-il.
Bon nombre de professionnels relient la spectaculaire descente aux enfers du marché chinois à une série de mauvaises statistiques d'activité parues ces derniers jours.
D'après des données officielles, les bénéfices des entreprises industrielles chinoises ont ainsi reculé de 0,3% d'une année sur l'autre en juin.
La semaine dernière, les autorités avaient fait état d'un PMI Caixin/Markit d'activité du secteur manufacturier à son plus bas niveau depuis 15 mois.
'La Chine menace aujourd'hui de trébucher et son ralentissement bouleverserait les équilibres mondiaux', préviennent les équipes de Natixis.
La banque française explique se projeter dans un scénario adverse qui verrait la croissance du PIB se tasser à +4% contre +7% actuellement en moyenne.
Ce ralentissement aurait pour effet une baisse du cours de nombreuses matières premières, poursuit Natixis, et notamment une chute du baril de Brent qui pourrait atteindre 15 à 17 dollars par rapport à un scénario de base qui prévoyait plutôt 57,3 dollars pour 2016.
Du point de vue des marchés de taux, ce scénario serait néanmoins positif d'après Natixis en raison du maintien des politiques monétaires acommodantes de la Fed et de la BCE.
Concernant les valeurs françaises, Natixis estime que ce sont les équipementiers (Faurecia, Plastic Omnium, Valeo (PARIS:VLOF)) qui seraient les plus touchés.
Avec la chute prévisible des prix du minerai de fer, la banque français juge que la prudence serait également de mise sur ArcelorMittal, tout en ajoutant que l'impact de la Chine sur l'économie de l'Asie frapperait en premier lieu LafargeHolcim.
Chez Groupama AM, on attribue les déséquilibres actuels à une économie trop financée par la dette et à un développement des marchés financiers 'mal maitrisé et porteur de risques'.
Il n'en demeure pas moins que le problème chinois constitue désormais un enjeu mondial.
'Au lieu de constituer uniquement un motif d'inquiétude pour les entreprises qui sont implantées dans le pays (matières premières, industrie manufacturière, grande consommation), la situation pourrait avoir un effet grandissant sur d'autres secteurs, tels que les services financiers, la technologie, les services collectifs, les voyages et via une contamination globale sur les fusions-acquisitions et une montée de la concurrence', avertit Espirito Santo.
Seul recours pour le moment, les autorités réglementaires chinoises ont affirmé vouloir soutenir les places boursières et avoir l'intention de se montrer très sévères envers les personnes cherchant à 'vendre malicieusement des actions', rappelle SG.
'La confiance des investisseurs fait défaut pour ce qui est de savoir si le programme d'achat mené par le gouvernement s'avérera payant', souligne toutefois l'établissement.
'A chaque nouvelle chute de l'indice composite de Shanghai, les investisseurs craignent que les autorités soient en train de perdre le contrôle', conclut SocGen.
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.