Le Trésor italien a emprunté globalement vendredi 4,5 milliards d'euros, atteignant ainsi l'objectif maximum qu'il s'était fixé, à des taux en baisse pour la principale émission, a annoncé la Banque d'Italie.
Dans le détail, Rome a émis 3 milliards d'euros de certificats zéro coupon à échéance janvier 2014 à un taux de 3,013% contre 3,763% lors de la dernière opération similaire le 26 janvier.
Le Trésor a émis par ailleurs 753,5 millions d'euros de bons indexés sur l'inflation à échéance 2016 à un taux de 2,71% et 746,5 millions de bons indexés sur l'inflation à échéance 2019 à un taux de 3,19%. La Banque d'Italie n'indique pas le taux des dernières opérations similaires pour ces titres.
La demande totale a été soutenue, s'élevant au total à près de 8,6 milliards d'euros, permettant au Trésor, qui comptait lever entre entre 3 et 4,5 milliards d'euros, d'atteindre son objectif maximum.
Depuis le début de l'année, l'Italie, qui reviendra sur le marché lundi avec une émission de titres à court terme et mardi avec une émission de titres à moyen et long terme, bénéficie d'une forte détente de ses taux d'emprunt.
Ils évoluent en effet pour les titres à dix ans, qui servent de référence, autour de 5,5% alors qu'ils s'inscrivaient encore fin 2011 autour de 7%, un niveau insoutenable sur la durée.
Croulant sous une dette colossale de 1.900 milliards d'euros (environ 120% de son PIB), la péninsule émettra au total cette année près de 450 milliards d'obligations.
Afin de rassurer les marchés, le chef du gouvernement Mario Monti a imposé à marche forcée de lourds sacrifices aux Italiens en faisant adopter en décembre un nouveau plan de rigueur, le troisième en six mois.
En vue de relancer la croissance, il a annoncé en outre en janvier un vaste programme de libéralisation de l'économie, en cours d'examen au Parlement, et planche sur une réforme du marché du travail, des mesures structurelles réclamées de longue date par Bruxelles, les organisations internationales et les investisseurs.