BERLIN (Reuters) - Les relations entre l'Union européenne et la Suisse pourraient se rompre si les négociations sur la place de la Suisse au sein du marché intérieur échouent, déclare mardi le vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, dans le magazine allemand Der Spiegel.
Les négociations entre Bruxelles et Berne, qui refuse d'entamer sa souveraineté, sur un accord-cadre institutionnel ont été rompues en mai dernier.
"Si de nouvelles négociations n'aboutissaient pas, les accords bilatéraux encore en vigueur expireraient progressivement et rendraient nos relations obsolètes à un moment donné", souligne le vice-président, qui supervise les affaires UE-Suisse.
Maros Sefcovic donne l'exemple des produits de santé, qui ne peuvent être vendus dans l'UE qu'avec une certification conforme.
Il ajoute que si la Suisse s'engage dans de nouvelles négociations, elle devra respecter les exigences de l'UE, notamment accepter un alignement de ses lois sur celles de l'Union, des conditions de concurrence équitables, un mécanisme de règlement des différends et des contributions régulières aux fonds communs destinés aux membres les plus pauvres de l'UE.
"Nous avons besoin de savoir de toute urgence si la Suisse veut sérieusement négocier avec nous", dit-il.
En novembre, l'Union européenne a appelé la Suisse à établir un calendrier précis pour résoudre les questions relatives au marché intérieur de l'UE d'ici janvier.
"Nous devons savoir de quoi nous voulons parler et quand, afin de nous assurer que les pourparlers ne dureront pas 20 ou 30 ans", insiste Maros Sefcovic.
(Reportage Riham Alkousaa; version française Dina Kartit, édité par Sophie Louet)