La SNCF a indiqué mercredi qu'elle prévoyait quatre trains sur cinq au départ et à l'arrivée de la gare Montparnasse jeudi, confirmant un "retour progressif à la normale" après que le gestionnaire du réseau haute tension RTE a pu rétablir l'alimentation électrique de cette grande gare parisienne.
La compagnie publique "doit encore adapter son plan de transport et annuler certains de ses trains pour des raisons de disponibilité de matériel" car le centre de maintenance des TGV de Châtillon (Hauts-de-Seine) a été également victime de la coupure d'électricité de vendredi midi à lundi soir.
"Toutes les équipes SNCF restent mobilisées (...), afin de pouvoir proposer dès vendredi un niveau de service normal", a ajouté la compagnie dans un communiqué, sur un ton plus optimiste que la veille.
Quoi qu'il arrive, promet-elle, "chaque jour à 17H00, l'application et le site sncf.com affichent les trains qui circulent le lendemain".
"Les clients ayant fourni leurs coordonnées sont recontactés par mail et SMS en cas d'annulation de leur train", assure-t-elle.
Les billets pour les trains annulés ou ayant plus de trois heures de retard sont remboursés à 100%, mais seuls les voyageurs munis d'un billet pour les trains circulant pourront les emprunter.
L'incendie d'un poste électrique alimentant Montparnasse, vendredi dernier, avait contraint la SNCF à utiliser une sous-station normalement dédiée à la région de Versailles, ce qui lui a permis de faire fonctionner la gare a minima avec 40% de la puissance électrique habituelle pendant que RTE travaillait à rétablir le courant.
RTE (groupe EDF (PA:EDF)) a rétabli lundi soir une connexion haute tension provisoire avec la gare et le centre de maintenance des TGV. Ceux-ci disposaient de trois liens avant l'incendie, ce qui fait craindre d'autres incidents à la SNCF avant la fin des réparations.
"Ce que cet incident a révélé, c'est une grande fragilité dans l'alimentation électrique de la gare Montparnasse", a déploré la ministre des Transports Elisabeth Borne à l'Assemblée nationale. "Personne ne peut comprendre une telle fragilité, et le gouvernement ne l'accepte pas", a-t-elle dit.
La ministre a rappelé que le gouvernement avait lancé une mission d'enquête "pour comprendre pourquoi il n'y a pas de solutions de substitution en cas de panne sur un poste de RTE, et surtout pour en tirer les leçons".
"Je peux vous assurer que je n'attendrai pas que ça arrive ailleurs, donc c'est l'ensemble des grandes gares qui sera examiné", a-t-elle souligné, précisant qu'elle attend les résultats de cette enquête dès la fin août.