PARIS (Reuters) - Le ministre français de l'Agriculture, Didier Guillaume, a promis mercredi de se "bagarrer" afin de permettre aux pêcheurs français de continuer à travailler dans les eaux britanniques, même dans le cas d'un Brexit dur.
La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord préalable, une hypothèse que n'exclut pas Boris Johnson, appelé à succéder à la Première ministre britannique Theresa May, empêcherait automatiquement aux Européens de pêcher dans les eaux poissonneuses du Royaume-Uni, et inversement.
"Ce qui m'importe, dans mon secteur d'activité, dans un Brexit sans accord, c'est les conséquences sur la pêche et sur les pêcheurs français", a déclaré Didier Guillaume sur CNEWS.
"Là-dessus, je veux vraiment me bagarrer", a-t-il ajouté, "je veux continuer à affirmer que nos pêcheurs doivent pouvoir continuer à aller dans les eaux britanniques".
La pêche est l'un des nombreux secteurs sur lequel le Brexit, pour l'heure programmé le 31 octobre, aura des répercussions immédiatement perceptibles.
En dépit des accords en vigueur, le sujet est déjà sensible pour les pêcheurs des deux rives de la Manche qui se sont parfois accrochés, comme au mois d'août 2018.
La Manche est alors devenue brièvement le théâtre de véritables scènes de batailles navales entre bateaux français et britanniques à propos de la pêche à la coquille Saint-Jacques.
(Simon Carraud et Richard Lough, édité par Yann Le Guernigou)