FRANCFORT (Reuters) - Siemens a annoncé jeudi qu'il introduirait en Bourse sa division santé au premier semestre 2018 tout en publiant un bénéfice du troisième trimestre 2016-2017 inférieur aux attentes, sous le coup des activités liées à l'énergie du conglomérat allemand.
Le titre du groupe munichois, qui a touché cette semaine un plus bas de six mois, est attendu en baisse de 1,3% à l'ouverture de la Bourse de Francfort.
L'entrée en Bourse de Healthineers pourrait valoriser cette dernière jusqu'à 40 milliards d'euros.
En novembre dernier, le président du directoire Joe Kaeser avait annoncé étudier une cotation du pôle santé, mais sans donner davantage de détails.
Siemens, dont les activités vont du ferroviaire à la fabrication de turbines, souhaite que Healthineers dispose de ses propres fonds pour procéder à des acquisitions et des investissements.
Le bénéfice de la division industrielle du groupe s'est établi à 2,25 millliards d'euros, un montant inférieur aux 2,41 milliards d'euros attendus en moyenne par les analystes selon le consensus Reuters.
Sur la période, les prises de commandes ont reculé de 9% et les ventes ont progressé de 3%.
"Siemens a publié des résultats pour son troisième trimestre de l'exercice 2016-2017 inférieurs au consensus (...) et à reporté à 2018 l'introduction en Bourse de sa division santé", écrit un courtier dans une note.
Siemens a précisé que son conseil de surveillance avait prolongé le mandat de son président du directoire Joe Kaeser jusqu'à la date de l'assemblée générale de la société en 2021. Celui-ci aurait dû s'achever l'année prochaine.
La division Healthineers a été la plus grande contributrice au bénéfice du troisième trimestre. Ses ventes ont progressé de 9% à 579 millions d'euros, un chiffre conforme au consensus, et les prises de commandes ont augmenté de 2%.
Les prises de commandes de la division Power and Gas, qui souffre d'un marché morose pour les grosses turbines dont Siemens est spécialiste, a affiché des prises de commandes en baisse de 41% et une chute de 23% de son bénéfice, plus importante que prévu.
Digital Factory, la branche d'automatisation du groupe et sa deuxième source de profit, a fait état d'une hausse de 18% de ses prises de commandes et de 23% de son bénéfice, meilleurs que prévu.
(Georgina Prodhan; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)