Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

France: le déficit commercial recule en 2012 après le record de 2011

Publié le 07/02/2013 08:50
Mis à jour le 07/02/2013 16:20

Le déficit commercial de la France, qui avait atteint en 2011 le record historique de 74 milliards d'euros, a reculé l'an dernier pour s'établir à 67,2 milliards d'euros, un chiffre qui reste néanmoins le deuxième plus mauvais de l'histoire.

Le déficit hors énergie, que le gouvernement s'est engagé à résorber entièrement d'ici 2017, s'est réduit quasiment de moitié, passant de 28,7 à 15,3 milliards d'euros, a précisé jeudi la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq lors d'une conférence de presse à Bercy.

"C'est un premier signal encourageant qui doit nous permettre de reprendre confiance", a-t-elle commenté.

Selon Bercy, "ces chiffres, en nette amélioration pour la première fois depuis 2009, s'expliquent par une croissance des exportations françaises (+3,2%) couplée à une stabilité de nos importations (+1,3%)".

Les importations ont été de 508,8 milliards tandis que les exportations ont atteint 441,7 milliards.

Signe de l'atonie de l'économie, exportations et importations ont toutefois nettement ralenti leur cadence par rapport à 2011, lorsqu'elles avaient progressé respectivement de 8,4% et 12,3%.

"Les exportations marquent le pas, tirées vers le bas par les contre-performances de l'industrie automobile et des produits agricoles, tandis que les ventes de biens intermédiaires décélèrent", détaillent les Douanes dans un communiqué.

"Il est vrai que l'on constate une réduction encore plus importante du déficit dans l'industrie manufacturière mais ce n'est pas non plus un signal qu'il faut surinterpréter dans le sens positif", tempère Alberto Balboni, spécialiste du commerce extérieur du cabinet Xerfi.

"En fait, ce réajustement du solde industriel vient d'une forte décélération des importations et pas tellement du fait que les exportations se sont mieux portées en 2012, au contraire", explique-t-il.

L'aéronautique, premier excédent

Selon le ministère, la facture énergétique de la France s'est alourdie de 7 milliards d'euros l'an dernier, s'élevant à 69 milliards.

Par secteur, le premier excédent est celui de l'aéronautique, qui enregistre un record de 20 milliards d'euros, suivi de l'agroalimentaire (+11,5 milliards), qui voit cependant ralentir la progression de ses exportations.

"Une autre bonne nouvelle est le rebond de 13% des exportations de la pharmacie, secteur souvent cité dans les avantages comparatifs de la France et qui était plutôt en difficulté", explique M. Balboni.

En déficit, "l'automobile est à la peine, ça n'est pas une surprise" mais "certains acteurs de cette filière sont particulièrement biens situés dans la chaîne de valeur mondiale, je pense aux équipementiers", a souligné Mme Bricq.

La part de l'Europe, principal marché de la France et zone où la conjoncture est morose, a légèrement reculé, comptant pour 59% de ses exportations contre 61% en 2011.

"En 2012, les entreprises françaises ont su aller chercher sur des marchés plus lointains la croissance qui a fait défaut sur leur marché de proximité", a affirmé Nicole Bricq. Pour la troisième année consécutive, l'Asie a été le marché en plus forte croissance pour la France, avec une progression de 13%.

Le nombre total de sociétés exportatrices, en baisse structurelle depuis une décennie, a rebondi l'an dernier, passant de 116.000 en 2011 à 119.000.

Selon Alberto Balboni, c'est "une bonne nouvelle pour la France à qui il manque les fameuses entreprises de taille intermédiaire dont sont riches l'Allemagne et l'Italie et qui ont la taille permettant d'envisager les coûts supplémentaires liés à l'exportation".

Quant à la hausse actuelle de l'euro, "si elle était durable, évidemment cela aurait un impact sur les exportations", a reconnu la ministre, mais pour faire face à long terme aux aléas l'essentiel est de "monter en gamme dans nos produits".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés