La Bourse de Paris a accusé le coup vendredi des mauvais chiffres de l'emploi américain et a cédé 1,28%, témoignant des craintes des investisseurs sur un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, lié à un déclin de la consommation des ménages.
A la clôture, l'indice parisien perdait 48,14 points pour s'inscrire à 3.716,05 points dans un volume d'échanges de 3,5 milliards d'euros.
Les autres Bourses européennes ont été également pénalisées par la statistique américaine: A Londres, le Footsie a perdu 0,62% et à Francfort le Dax a lâché 1,17%. L'Eurostoxx 50 s'est replié de 1,42%.
La publication du chiffre sur l'emploi américain en juillet, statistique mensuelle la plus surveillée par les marchés, a renversé la tendance positive qui prévalait depuis l'ouverture.
Les investisseurs ont en effet été dépités par ces statistiques qui montrent que les destructions d'emplois ont été supérieures aux attentes alors que les créations d'emplois se sont révélées moindres que prévu. Seule consolation, le taux de chômage est resté stable à 9,5% contre 9,6% attendu.
"La question du chômage structurel aux Etats-Unis" est devenue un véritable risque pour l'économie américaine, souligne la note d'analyse de Philippe Waechter de Natixis.
"Ce n'est pas une bonne nouvelle pour la confiance des ménages et les dépenses de consommation et cela va intensifier les inquiétudes sur le rythme de croissance", indique Global Equities.
Commentaire plus mitigé pour les analystes d'Aurel qui qualifient ces statistiques de "décevantes mais pas désastreuses", grâce notamment à la stabilité du taux de chômage.
Cette statistique a accentué la faiblesse du dollar et provoqué une pression à la baisse sur les valeurs orientées vers l'exportation.
Seules quelques valeurs ont réussi à rester dans le vert mais leurs gains se sont nettement réduits.
Les banques ont terminé en ordre dispersé. La Société Générale, qui avait commencé la séance sur les chapeaux de roue après l'annonce de bons résultats, a affiché une hausse modeste de 0,65% à 45,52 euros. Natixis a mieux résisté et a fini la séance sur une hausse de 2,75% à 4,4 euros, dopé par des résultats trimestriels meilleurs que prévu.
En revanche Dexia a connu la plus forte baisse du CAC 40 (-4,67% à 3,78 euros). La banque franco-belge a enregistré des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre mais ceux-ci sont imputables à des éléments fiscaux exceptionnels, ce que le marché a sanctionné.
Soumise à des prises de bénéfices, BNP Paribas a cédé 0,50% à 55,71 euros.
Valeo (+2,32%à 28,90 euros) a été soutenue par une recommandation positive de Goldman Sachs.
Peugeot a terminé en baisse de 3,72% à 22,49 euros comme Renault (-2,29% à 33,71 euros).