Par Peter Nurse
Investing.com -- Les prix du pétrole ont chuté lundi alors que la Chine a fait état d'un durcissement des restrictions liées au COVID en raison de l'augmentation du nombre de cas, ce qui fait craindre une réduction de la demande du premier importateur mondial de brut en raison de l'impact sur l'activité économique.
Vers 09:05 ET (14:05 GMT), les contrats à terme sur le brute américain s'échangeaient en baisse de 1% à 79,33$ le baril, tandis que le contrat sur le Brent reculait de 0,9% à 86,80$, tombant à des plus bas de près de deux mois.
Les deux indices de référence ont clôturé vendredi à leur plus bas niveau depuis le 27 septembre, le brut américain ayant perdu 10 % et le Brent 9 %.
La Chine a signalé ses premiers décès dus au COVID-19 depuis plusieurs mois, dont trois à Pékin, tandis que le nombre de cas à l'échelle nationale a dépassé son niveau le plus élevé d'avril, avec des épidémies à Pékin et à Shanghai, où des mesures de confinement localisées étaient à nouveau en vigueur.
La demande intérieure chinoise risque de chuter fortement si la vague actuelle d'épidémies de COVID force un retour à des mesures de mobilité plus restrictives.
L'influente banque d'investissement Goldman Sachs (NYSE:GS) a réagi à cette recrudescence de cas en réduisant ses prévisions pour le quatrième trimestre concernant le Brent crude de 10 dollars le baril, à 100 dollars, soit la deuxième réduction des prévisions depuis septembre.
La hausse du dollar américain, qui rend la matière première, libellée en dollars, plus chère pour les acheteurs étrangers, a également pesé sur le marché du brut lundi.
Le U.S. Dollar Index, qui suit le billet vert par rapport à un panier de six autres devises, a grimpé lundi à son plus haut niveau depuis le 11 novembre.
Ce repli a incité les spéculateurs à réduire leurs positions longues nettes au cours de la dernière semaine de rapport, la position longue nette sur le Brent ayant diminué de près de 50 %. Brent a diminué de près de 30 000 lots et le NYMEX WTI d'un peu plus de 20 000 lots.
"Ce mouvement a été largement motivé par la liquidation de positions longues, plutôt que par de nouvelles positions courtes", ont déclaré les analystes d'ING (AS:INGA) dans une note.
En ce qui concerne la situation de l'offre, l'interdiction imminente par l'Union européenne des flux maritimes russes et le plan de plafonnement des prix du Groupe des Sept assombrissent les perspectives, alors que des rapports indiquent que les acheteurs européens auraient constitué des stocks avant le 5 décembre, date à laquelle l'interdiction doit prendre effet.
"Nous pourrions obtenir plus de clarté sur le plafonnement des prix du pétrole russe par le G-7 mercredi, y compris le niveau auquel le groupe a l'intention de fixer le plafond", a ajouté ING.
Les ministres européens de l'énergie doivent également se réunir jeudi pour tenter de se rapprocher d'un accord sur leurs dernières mesures énergétiques pour la région.