Par Peter Nurse
Investing.com -- Les prix du pétrole ont légèrement augmenté lundi, rebondissant après la forte baisse de la semaine précédente, les traders trouvant un équilibre entre les problèmes d'approvisionnement et les préoccupations concernant les perspectives économiques mondiales.
Vers 09h30 ET (14h30 GMT), les contrats à terme sur le brute américain s'échangeaient en hausse de 1,6% à 72,14 dollars le baril, tandis que le contrat sur le brent augmentait de 1% à 76,82 dollars le baril.
Les deux contrats sont tombés la semaine dernière à leur plus bas niveau depuis décembre 2021, en raison des craintes qu'une éventuelle récession mondiale ne frappe la demande de pétrole.
La nouvelle selon laquelle l'oléoduc Keystone entre les États-Unis et le Canada est resté fermé, menaçant de resserrer l'approvisionnement du plus grand consommateur de brut au monde, a contribué à donner le ton lundi.
La société canadienne TC Energy n'a pas encore déterminé la cause de la fuite de l'oléoduc et n'a donc pas de calendrier quant à la date de reprise de la distribution de 622 000 barils par jour de brut canadien lourd aux raffineries du Midwest américain et de la côte du Golfe.
De plus, le président russe Vladimir Poutine a prévenu que son pays pourrait réduire sa production de pétrole en réponse aux mesures occidentales visant à plafonner le prix des exportations du pays.
Les données de Bloomberg indiquent que près de 90 % du brut expédié des ports russes la semaine dernière était destiné à l'Asie, ce qui signifie que Moscou a pratiquement cessé d'être un fournisseur de pétrole brut pour l'Europe après l'entrée en vigueur, le 5 décembre, de l'interdiction par l'UE des importations de brut russe par voie maritime.
Au début de l'année, avant l'invasion de l'Ukraine par Moscou, l'Europe avait absorbé environ la moitié des approvisionnements du pays.
On peut toutefois se demander combien de temps ce ton positif va durer après que les autorités chinoises ont annoncé une forte augmentation des admissions dans les cliniques du pays, suggérant que le virus COVID-19 s'est propagé rapidement depuis l'assouplissement des restrictions à la mobilité au début du mois.
Cela jette un doute croissant sur les perspectives de croissance du pays pour les six prochains mois, et donc sur la demande du premier importateur mondial.
Cette situation survient au moment où la majorité des principales banques centrales du monde cherchent à augmenter les taux d'intérêt pour tenter de contrôler l'inflation galopante, ce qui, selon toute probabilité, plongera les États-Unis, l'Union européenne et le Royaume-Uni dans la récession l'année prochaine.
{Les analystes de Citigroup (NYSE:C) ont réduit de 10 % leur prévision moyenne pour le pétrole brut l'an prochain, à 80 $ le baril.
Cette semaine sera riche en informations sur l'état du marché pétrolier, l'Energy Information Administration publiant son rapport mensuel sur la productivité des forages plus tard dans la session, suivi du rapport mensuel sur le marché pétrolier de l'OPEP mardi et du rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie mercredi.