Investing.com -- Les cours du pétrole ont évolué dans une fourchette basse au début des échanges asiatiques mardi, les investisseurs se montrant prudents à l'approche de données clés sur l'inflation américaine cette semaine, tandis que les données commerciales du principal importateur de brut, la Chine, étaient également au centre de l'attention.
Les prix du brut ont augmenté de plus de 2 % lundi, car une enquête de la Réserve fédérale sur les conditions de prêt aux États-Unis a montré que l'effondrement de plusieurs banques américaines cette année n'avait pas eu un impact aussi important sur l'activité de prêt que ce que l'on craignait.
Ce résultat, associé à un rapport sur les emplois non agricoles plus important que prévu vendredi, a contribué à atténuer les craintes d'une grave récession aux États-Unis cette année, dissipant ainsi une partie du pessimisme qui avait secoué les marchés pétroliers au cours des trois dernières semaines.
Mais les gains supplémentaires du brut ont été limités, avec des prix toujours en baisse substantielle pour l'année, alors que les marchés attendent de nouveaux indices sur l'économie américaine à partir des données sur l'inflation attendues mercredi. Les données devraient montrer que l'inflation américaine s'est encore ralentie, bien que légèrement, en avril, et devraient influencer la position de la Fed sur les taux d'intérêt.
Les contrats à terme sur le pétrole Brent ont augmenté de 0,1% à 76,75 dollars le baril, tandis que les contrats à terme sur le pétrole West Texas Intermediate crude ont baissé de 0,3% à 72,96 dollars le baril à 21:15 ET (01:15 GMT).
Les marchés attendaient également les données commerciales chinoises, prévues plus tard dans la journée, pour plus d'indices sur la demande dans le plus grand importateur de pétrole au monde. Les signes d'un ralentissement de la reprise économique dans le pays ont pesé sur les prix du pétrole ces dernières semaines, d'autant plus que des données récentes ont montré que le vaste secteur manufacturier du pays s'est contracté de manière inattendue en avril.
Alors que l'activité de transport dans le pays a repris de manière substantielle après la levée des restrictions COVID-19, la demande de carburant est restée en deçà des niveaux pré-COVID. Cela a soulevé des questions quant à savoir si une reprise en Chine stimulera la demande mondiale de brut à des niveaux record cette année, comme le prévoient l'OPEP et l'AIE.
Cette semaine, l'attention se portera également sur le rapport mensuel de l'OPEP, qui doit être publié jeudi, afin de déceler d'éventuels changements dans les perspectives après que le cartel a réduit l'offre de manière inattendue au début de l'année. Le cartel avait également prévenu que la détérioration des conditions économiques à travers le monde pourrait potentiellement paralyser la demande cette année.
Les craintes d'un ralentissement de la croissance économique et de la demande de pétrole ont fait chuter les prix du brut au cours des trois dernières semaines, les poussant à leurs plus bas niveaux depuis 17 mois.