Après des semaines d'optimisme, la correction se poursuivait ce midi sur les marchés pétroliers. Mardi midi en Europe, le baril de Brent de mer du Nord livrable en mai reculait de 2,5% à 38,6 dollars, le WTI américain de livraison avril perdant 2,4% à 36,3 dollars.
Tombé en début d'année sous les 30 dollars, le Brent s'est ensuite vivement repris alors que, schématiquement, la politique de part de marché adoptée par l'Arabie saoudite au second semestre 2014 semble désormais fonctionner. En effet, Riyad a laissé filer sa production vers le haut et ses prix vers le bas, accompagné par ses alliés du golfe arabo-persique. Ce qui a entraîné un effondrement des cours, d'autant que la production américaine avait presque doublé entre fin 2008 et mi-2015.
Or selon les dernières prévisions de l'AIE, les producteurs américains pourraient céder : cette année, prévoit l'organisation, les pays non membres de l'Opep pourraient réduire leurs extractions de plus de 700.000 barils/jour, les deux tiers de ce total se concentrant sur les Etats-Unis.
Dans ce contexte, les accords de gels de production annoncés par l'Arabie saoudite et la Russie sonnaient d'abord comme la victoire de Riyad, et ensuite comme le retour d'une certaine discipline du côté de l'offre. A supposer, bien sûr, que lesdits accords soient respectés. Or les dernières déclarations de l'Iran, sinon du Koweït laissent maintenant entrevoir des dissensions.
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