TURIN (Reuters) - Telecom Italia (MI:TLIT) (TIM) a l'intention de se conformer pleinement aux exigences du gouvernement italien, que ses pouvoirs spéciaux autorisent désormais à avoir son mot à dire sur toutes les décisions stratégiques de l'opérateur télécoms.
Le président du Conseil, Paolo Gentiloni, a signé en octobre un décret permettant au gouvernement à recourir à ses pouvoirs spéciaux ("golden power") sur l'ancien monopole d'Etat, considéré comme un actif stratégique.
A la question de savoir si le groupe envisageait de faire appel contre ces pouvoirs spéciaux, comme le suggérait un article de presse, son administrateur délégué Amos Genish a conseillé aux journalistes de ne pas croire tout ce qu'ils lisent.
Ces pouvoirs spéciaux, perçus comme la réponse de Rome pour contenir l'influence croissante de Vivendi (PA:VIV) sur l'ex-monopole, permettent au gouvernement d'opposer son veto à certaines décisions, dont des ventes d'actifs, des opérations de fusion et tout changement de contrôle des sociétés considérées comme étant d'importance stratégique pour le pays.
"Nous collaborons pleinement avec le gouvernement", a dit Amos Genish. "Nous avons l'intention de nous conformer totalement aux décisions prises en vertu de ces pouvoirs spéciaux."
Depuis qu'il a pris les rênes de TIM en septembre, Amos Genish a cherché à apaiser les relations avec Rome, particulièrement tendues depuis que Vivendi est devenu le premier actionnaire de l'opérateur.
Amos Genish s'exprimait à l'occasion d'une manifestation organisée par TIM sur la transformation numérique en Italie, en présence d'Antonello Giacomelli, sous-secrétaire d'Etat chargé des communications.
Ce dernier a déclaré que la vision de TIM semblait désormais alignée sur celle du gouvernement.
(Agnieszka Flak; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tision)