Le groupe Les Echos mise sur les nouvelles technologies et l'innovation pour se développer, à la fois en termes éditoriaux mais aussi avec son salon Viva Technology et le rachat de la start-up Netexplo, selon ses dirigeants.
Au sein du journal Les Echos, la rubrique "tech-médias" est de plus en tournée vers les nouvelles technologies. Plusieurs pages sont consacrées aux innovations, à la science, aux entrepreneurs de la nouvelle économie.
"Le quotidien et Les Echos Week-end ont pris ce virage de l'info sur la tech", a expliqué le directeur général délégué du groupe, Christophe Victor, lors d'une conférence de presse mardi.
Selon lui, innovation et technologie constituent l'intérêt numéro un des décideurs économiques, la cible du journal.
Dans cette optique, le groupe -- propriété de LVMH (PA:LVMH) -- a racheté 78% des parts de Netexplo, spécialisé dans la veille technologique et l'analyse de tendance, a-t-il annoncé mardi.
Netexplo est connu pour son Observatoire qui distingue chaque année les innovations les plus prometteuses (Twitter, Siri, Shazam, Airbnb ou Waze ont notamment été primés avant d'être connus).
Autre élément de cette stratégie, le salon Viva Technology, dédié aux start-ups et coorganisé avec Publicis (PA:PUBP), tiendra sa deuxième édition en juin, avec "encore plus d'ambition", assure le groupe.
A l'occasion de ce salon puis "à chaque événement de la tech" (Web summit, Davos...), un supplément en anglais, "The Innovator", piloté par une ancienne du Wall Street Journal, Jennifer Schenkel, sera distribué avec Les Echos.
Le premier numéro, qui comptera 50 pages, sortira le 15 juin, et sera consacré à l'intelligence artificielle. Un site internet et une newsletter sont prévus.
Le groupe a aussi noué un partenariat éditorial avec le réseau social professionnel LinkedIn (NYSE:LNKD), afin de créer une communauté et des forums qui soient "une caisse de résonance pour toute l'actualité économique".
Les Echos ont également monté un fonds de "media for equity" avec le cabinet de conseil Roland Berger, pour investir dans des start-ups. Leur première opération concerne Cornerjob, un site d'annonces d'emploi, qui bénéficiera d'une campagne de publicité dans la quotidien Le Parisien, propriété du groupe des Echos, qui obtiendra en échange des parts dans son capital.
Bénéficiaire depuis trois ans, le groupe, qui a choisi de se diversifier dans les services aux entreprises, en tire dorénavant 35% de son chiffre d'affaires (180 millions en 2016). "C'est le mix qui assure notre succès", estime le PDG Francis Morel.
Le quotidien Les Echos lui-même affiche une diffusion en hausse depuis sept ans, soutenue par le numérique. La direction vise pour fin 2018 50% de diffusion via le digital. Pour autant le journal n'est pas rentable. Des pertes que le PDG du groupe considère toutefois comme de l'investissement.