Quelques chauffeurs de VTC en colère contre les plateformes de réservation comme Uber se sont de nouveau réunis dimanche matin aux abords de l'aéroport de Roissy, mais sans mettre en place de blocage.
Peu avant 8H00, une quinzaine de chauffeurs et leurs véhicules occupaient le principal axe qui mène à l'aéroport, mais laissaient passer les voitures.
"De 5H00 à 6H00, on a mis en place un barrage filtrant, mais là on change de stratégie, on laisse les gens partir en vacances maintenant, on va s'en aller ", a indiqué David, chauffeur VTC depuis quatre ans.
Selon Hicham, représentant Capa-VTC, une trentaine de véhicules ont bloqué l'accès, organisant un barrage filtrant : les grévistes "faisaient descendre les passagers des VTC qui travaillaient pour les faire monter dans des taxis parisiens".
A 5H43, le site d'informations routières sytadin indiquait qu'"une manifestation [était] en cours au niveau de l'Aéroport de Paris Charles de Gaulle, les accès à l'aéroport sont difficiles depuis l'A1 et l'A3. Durée indéterminée".
Un autre rassemblement de VTC est prévu en fin d'après-midi Porte Maillot.
Samedi, en fin de soirée, le secrétaire d'Etat aux Transports a annoncé qu'il allait réunir lundi à 10H00 les plateformes de VTC (voitures de transport avec chauffeur) et les représentants des chauffeurs. Il a encore une fois appelé à "mettre fin aux violences et blocages".
La journée avait déjà été marquée par des blocages, avec un barrage filtrant à Orly : jusqu'à 300 chauffeurs de VTC en grève étaient mobilisés pour répondre à l'appel des organisateurs du mouvement.
Le mouvement pourrait s'inscrire dans la durée : "Ce sera tous les jours, les aéroports, convergence vers Paris, et les gares", a lancé dans la soirée sur BFMTV Sayah Baaroun (Unsa-VTC).
Les organisations Unsa-VTC, Capa-VTC, et Actif-VTC ont lancé jeudi une mobilisation contre les plateformes de réservation pour dénoncer une politique tarifaire jugée défavorable et décidée sans concertation.
Après une réunion au ministère des Transports vendredi, elles avaient décidé de lever les blocages pendant 24 heures pour permettre à Uber de les recevoir d'ici samedi midi.
Le géant américain a en effet été sommé par le gouvernement de dialoguer. Il avait annoncé vouloir "organiser au plus vite une table ronde sectorielle avec l'ensemble des acteurs", sans proposer de date.