Les marchés financiers se montraient peu impressionnés lundi par les résultats des stress tests, qui ont prouvé que les banques européennes sont globalement résistantes malgré des doutes sur la pertinence de l'examen.
Les Bourses de Paris (+0,36%), Francfort (+0,25%) et Londres (+0,42%) étaient en légère hausse vers 14H30 GMT.
Sur le marché américain, le Dow Jones prenait 0,49% et le Nasdaq 0,38% peu avant 14H30 GMT.
Le marché espagnol était à l'équilibre (+0,47%) tandis qu'à la Bourse d'Athènes, l'indice composite Athex bondissait de 2,14%, même si certaines banques de ces pays ont été pointées comme des maillons faibles.
Sur le marché des changes, l'euro était en hausse, à 1,2945 dollar contre 1,2856 dollar vendredi juste après la publication des tests.
"Les stress tests ont montré de façon évidente que le paysage bancaire européen était suffisamment robuste", a assuré lundi le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.
Dévoilés vendredi soir après la fermeture des marchés européens, les tests de résistance ont montré que sur 91 établissements en Europe, seuls 7 ont échoué à l'examen, dont 5 en Espagne, un en Allemagne et un en Grèce.
Un article du Financial Times a toutefois semé le doute lundi, en affirmant que plusieurs banques allemandes n'avaient pas détaillé leur risque sur la dette souveraine des Etats européens, contrairement à ce qui était prévu.
La presse financière espagnole a de son côté révélé que neuf caisses d'épargne espagnoles --et non cinq-- auraient échoué aux tests si les aides concédées par le fonds de secours mis en place par l'Etat n'avaient pas été comptabilisées comme leur propre capital.
Ces informations ont relancé les craintes sur la pertinence de cet examen, jugé par certains pas assez contraignant.
"Il nous semble que la visibilité donnée par les banques (en particulier en termes d’exposition aux dettes souveraines) contribuera à rassurer les investisseurs quant à la capacité des banques à résister à une rechute des économies. Ceci devrait soutenir le secteur bancaire ces prochains jours", soulignait toutefois Christian Parisot, économiste chez Aurel.
L'indice sectoriel des banques en Europe était lundi en hausse de 1,33% mais avec des situations contrastées: en Allemagne, Deutsche Bank perdait 0,79% tandis que l'espagnole Santander et l'italienne Unicredit étaient stables. En France, Société Générale bondissait de 4,61%.
La réaction du marché interbancaire où les banques se prêtent entre elles était également très surveillée par les investisseurs.
L'Euribor à trois mois, le principal taux interbancaire en zone euro, a grimpé lundi à 0,889% contre 0,885% vendredi, ne montrant aucun signe de nervosité particulière.