La France, la Belgique et le Luxembourg se sont mis d'accord pour relever à 55 milliards d'euros au lieu de 45 leur garantie temporaire à Dexia, a confirmé mercredi la Commission européenne.
Le quotidien belge Le Soir a indiqué dans son édition de mercredi que la décision de relever la garantie de 45 à 55 milliards d'euros avait été prise lors de la rencontre lundi à Bruxelles entre le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, et son homologue belge, Steven Vanackere.
Ce dernier a confirmé, sans toutefois citer de chiffre, dans des propos rapportés mercredi par l'agence Belga: "les trois pays (Belgique, France et Luxembourg) sont tombés d'accord pour adresser une nouvelle notification à la Commission européenne", a-t-il dit.
C'est en effet maintenant à la Commission qu'il revient de donner son feu vert ou non au relèvement de cette garantie. Selon M. Vanackere, elle devrait se prononcer dans la semaine sur la question.
"Nous avons bien reçu cette demande que nous allons maintenant étudier", a déclaré Antoine Colombani, porte-parole du commissaire européen chargé de la Concurrence Joaquin Almunia, interrogé lors d'un point de presse, sans donner plus de détails.
Selon Le Soir, la Belgique, qui participe à la garantie à hauteur de 60,5%, contre 36,5% pour la France et 3% pour le Luxembourg, était réticente à la relever, mais a dû s'y contraindre car Dexia utilise déjà la quasi-totalité de ses garanties.
La Commission a donné son feu vert la semaine dernière à la prolongation pour quatre mois, soit jusqu'à fin septembre, de la garantie temporaire de Dexia, tout en étendant son enquête sur le plan de restructuration de la banque pour décider s'il est crédible.
La Belgique, la France et le Luxembourg s'étaient entendus fin 2011 pour garantir le financement de Dexia, première banque victime de la crise de la dette, à hauteur de 90 milliards d'euros et lui permettre de mener à terme son démantèlement.
Mais face à l'urgence de la situation, ils avaient trouvé un accord sur un mécanisme de garantie temporaire portant sur 45 milliards d'euros pour permettre à la banque d'emprunter sur les marchés sur des durées allant jusqu'à trois ans.