(Reuters) - Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé qu'il allait abandonner un élément central de sa réforme très contestée de la justice, qui prévoyait d'accorder au Parlement le pouvoir d'annuler les décisions de la Cour suprême.
Dans un entretien filmé publié sur le site du Wall Street Journal, le dirigeant israélien a toutefois ajouté qu'il maintiendrait un autre élément controversé de la réforme qui vise à donner au gouvernement plus de pouvoir dans les nominations des juges, même si cette disposition sera révisée.
"J'ai écarté cet élément", déclare Benjamin Netanyahu au sujet de la disposition qui aurait limité les pouvoirs de la Cour suprême.
Concernant la disposition sur la nomination des juges, le chef du gouvernement indique, sans donner plus de détail : "Ce ne sera pas la structure actuelle, mais ce ne sera pas non plus la structure originale."
Confronté à de vastes manifestations d'opposants dénonçant une atteinte à la démocratie, le président du gouvernement israélien avait suspendu sa réforme de la justice en mars afin de permettre des consultations entre partis politiques.
Après les pourparlers, les députés israéliens ont commencé dimanche à débattre d'une version modifiée de cette réforme.
Les responsables politiques d'opposition n'ont pas réagi dans l'immédiat aux déclarations de Benjamin Netanyahu. Sollicité par Reuters pour obtenir des précisions, le cabinet du Premier ministre a renvoyé vers l'interview au Wall Street Journal.
(Rédigé par Bharat Govind Gautam à Bangalore et Ari Rabinovitch, Blandine Hénault pour la version française, édité par Bertrand Boucey)